torres del plaine

La Patagonie du Sud, entre l’Argentine et le Chili

Un petit coucou glacial de la Patagonie où, plus on descend, plus il fait froid….!

Après El Calafate et ses glaciers, on s’est donc rendu un tout petit peu plus au nord, à El Chalten, réputé pour ses magnifiques randonnées et pour le Fitz Roy, montagne la plus connue du coin.

Notre guide de voyage disait que le village fermait plus ou moins en hiver… et bien c’est vrai de vrai ! Sortis du bus (dans lequel on n’était déjà que 4), on a découvert un petit village entre les montagnes, complètement perdu, avec des airs de western, et qui faisait penser à un village fantôme : tous les hôtels, tous les bars, tous les restaurants, supérettes et autres, fermés. Pas un chat dans les rues (plutôt des chiens en fait… ;), sauf nous… On s’est d’abord dit « mais où on est tombé » ! On a malgré tout trouvé un hôtel ouvert, où on était bien sûr les seuls clients. En fait le village ne vit qu’en saison d’été car c’est ici le paradis des randonneurs avec plein de beaux sentiers à faire. Heureusement, après s’être renseignés auprès des gardes-forestiers, il s’avère qu’il y a quand même quelques randonnées à faire en hiver, pas jusqu’aux points les plus hauts à cause de la neige, mais cela suffira.
A peine arrivés on va donc de ce pas voir un petit mirador sur les hauteurs du village, à 1h de marche, d’où on a une jolie vue sur les plaines alentours, les montagnes et les lacs.
Pour le lendemain, on a prévu de faire un sentier de 6h aller-retour qui permet d’admirer la montagne la plus connue du coin, le Fitz Roy. A 17h, heure d’ouverture de la seule supérette du village, on va acheter de quoi se faire des sandwich et le repas du soir. Bon le choix est vite fait car il n’y a rien ou presque 😉
Le lendemain, c’est parti pour 6h de marche. Si au début le chemin est dégagé, on a ensuite de plus en plus de glace puis de la neige. Mais la vue est superbe, on passe par une jolie lagune gelée, les montagnes enneigées tout autour de nous, quelques glaciers, et une vue imprenable sur le Fitz Roy. Et bien sûr encore une fois on est tout seul ! Pour redescendre, la glace a fondu, et a laissé place à la boue, qui a eu raison de Fabrice puisqu’il s’est retrouvé sur les fesse tout seul comme un grand 😉

La femme de l’hôtel nous a finalement trouvé un bus qui se rendait à Puerto Natales, en patagonie chilienne, la ville où on voulait aller ensuite, sans attendre vendredi, ouf ! Avec plusieurs changements, mais qu’importe, au moins on avance. Le lendemain, après 3 changements de bus, on arrive à la ville frontalière de Puerto Natales, mais encore côté argentin. On voulait passer la frontière le soir même pour gagner du temps, et surtout que la ville où on a atterri était plus ou moins un trou, faut le dire ! Encore pas de bol, avec tous ces changements, on a loupé le dernier bus pour traverser la frontière. On doit donc dormir sur place. On trouve une auberge, la moins chère de la ville, mais beaucoup plus chère que ce qu’on a payé jusqu’à présent, et surtout tenue par une vieille peau des plus agréables… Enfin, on passe quand même une bonne nuit, et on se réveille le lendemain matin… en découvrant la ville recouverte de 10cm de neige, tombée pendant la nuit ! Là on a un peu peur pour le bus… Mais ça va, il est à l’heure et part quand même. On passe la frontière tranquillement (notre saucisson et fromage normalement interdits sont passés comme une lettre à la poste), et on arrive une trentaine de km plus loin à Puerto Natales.

Là encore, on découvre une petite ville plutôt mignonne mais plutôt déserte ! Bon c’est l’hiver, d’accord, mais quand même, ça a un petit côté glauque àforce ! On se trouve une chambre dans une auberge, chez l’habitant, on mange même avec la famille 😉 La femme nous explique que son gendre est guide et qu’il peut nous faire un bon prix pour la visite du parc Torres del Plaine, reconnu pour être l’un des plus beaux parcs d’Amérique du Sud.
Le lendemain, c’est donc parti pour une excursion de toute la journée, beaucoup plus rentable qu’en Argentine cette fois… Et en effet le parc est magnifique, plein de lacs bleutés entourés de montagnes, des glaciers, plein de guanacos et autruches en liberté, beaucoup de vent et de neige à certains endroits ! Le parc est réputé pour ses randonnées, dont l’une se fait sur 4 jours, avec plein de campings et refuges pour passer la nuit, mais pas en hiver 🙁

Après ça, on ne s’est pas attardé plus que ça à Puerto Natales et on a poursuivi notre route jusqu’à Punta Arenas, où nous nous trouvons en ce moment, encore un peu plus au sud, notre avant-dernière étape avant Ushuaïa.
Toujours le même décor, les villes de Patagonie se ressemblent décidément, et toujours désertes…

La Patagonie, c’est très joli en hiver mais définitivement mieux en été. Il y a des centaines de randonnées magnifiques à faire, dans les parcs, sur les glaciers, on peut voir des colonies de pingouins, bref plein de choses non accessibles l’hiver et qui nous donnent envie de revenir ici en saison haute !

A bientôt au bout du monde cette fois 😉

PHOTOS :
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VIDEOS :
nos 35h de bus : http://www.youtube.com/watch?v=-XfkNwW8xwA
Bateau lac argentino : http://www.youtube.com/watch?v=jp5f9VLbxDE
Glacier Perito Moreno : http://youtu.be/CgvrEtS2Jsc
Pic (à tête rouge ?) : http://youtu.be/O6uED6_X_yM
il neige… : http://youtu.be/A_dA_X2MY44

glacier

De Salta au nord à El Calafate en Patagonie

Hola todos,

Un petit coucou depuis le presque-bout-du-monde, où on a beaucoup de mal à arriver ! Mais avant d’en arriver là, petite digression sur notre semaine passée.

Salta, 1ère ville du nord de l’Argentine, fut donc la première étape de ce pays.
Arrivés au terminal de bus, on avait d’abord pensé à la squeezer pour aller directement plus bas, à Cordoba, car notre planning devenait un peu trop serré. En effet, on a un avion à attraper à Ushuaïa. Mais, 1ère malchance, impossible de payer le bus, ils ne prenaient pas la carte bleue, et le distributeur n’a pas voulu fonctionner non plus…
On prendra donc le temps de visiter la ville et ses alentours.
On s’est trouvé une petite auberge de jeunesse à 15 mn du centre-ville, pas trop chère, avec de l’eau chaude (et de la vraie !), et une chambre à température normale, ça fait du bien après le Pérou et la Bolivie…

Le lendemain, petite visite de la ville, beaucoup moins dépaysant qu’ailleurs car tout ou presque est comme chez nous : rues piétonnes, grande place, plein de boutiques et restaurants, du monde dans les rues. Le centre-ville a quand même quelques monuments coloniaux, notamment les églises, qui sont beaucoup plus colorées qu’ailleurs. Sinon le Mac Do est aussi cher qu’en France, et est même plus cher que les restaurants du coin… Les gens sont moins typés qu’ailleurs, s’habillent comme chez nous, ça nous a même fait bizarre de retrouver tant de similitudes après plusieurs mois de dépaysement !
Par contre les argentins ont un accent a coupé au couteau…ça devient vraiment très compliqué de les comprendre, ils mâchent les mots et mettent des « cheu » venus du fond de la gorge un peu partout… L’espagnol est d’un coup beaucoup moins agréable à l’oreille, on en ferait presque une overdose d’ailleurs !

Le deuxième jour, on est allé faire un tour dans la Quedabra de Cafayate, à 150km de Salta. Superbe, avec plein de couleurs, et des formations rocheuses inattendues, comme un amphithéâtre, une obélisque ou encore un bateau. La région étant célèbre pour ses vins, on a pu visiter un vignoble et faire une petite dégustation de vin blanc, vin rouge et vin sucré. On a testé une bonne adresse d’empanadas à Cafayate avec un compatriote, Julien, à qui on fait d’ailleurs un coucou car il se souvient sûrement de ces deux douzaines d’emapanadas, et grâce à lui on a plein de bonnes adresses partout dans le monde 😉

Après quoi nous allons le soir même au terminal routier prendre un billet pour le bus de 21h, direction Cordoba où nous voulions nous arrêter. Là encore, 2ème malchance, alors que le bus était vide quand on s’était renseigné à l’arrivée, là il était plein… Encore impossible de partir ! Du coup on remet un peu en question notre arrêt à Cordoba, et on se décide finalement pour aller directement en Patagonie, et avoir le temps de bien visiter la région. On achète donc notre billet pour le lendemain soir, pour le plus long trajet de bus qu’on aura jamais fait : 35h et 2 nuits dans le bus !! Même pas peur.
On ressort donc du terminal en devant retrouver un hôtel. On demande à un 1er hôtel, pas de place, 2ème, pas de place, 3ème, 4ème, … aucun n’avait de place… On trouve heureusement une chambre dans notre hôtel de départ, mais on commence à se dire que l’Argentine ne veut pas de nous…

Le lendemain soir, c’est parti pour le trajet le plus long de notre tour du monde. En même temps les distances sont tellement grandes en Argentine que la moyenne est aux alentours de 20h de bus, alors… On a même été plutôt bien nourris, avec petit déjeuner, déjeuner et dîner complet, pas de la grande gastronomie mais quand même. En plus on était tout à l’arrière du bus, juste devant les cartons de petits gâteaux que la compagnie stockait… et des biscuits fourrés à la Dulce de Leche en plus… autant dire qu’on en a profité 😉

On arrive deux jours plus tard à bon port : Puerto Madryn, sur la côte atlantique de l’Argentine, à côté de la Péninsule Valdès réputée pour ses colonies de lions de mer, éléphants de mer, pingouins, et pour ses baleines. Pour les pingouins, ils n’arrivent qu’en septembre, donc aucune chance de les voir pour nous, malheureusement. Dès notre descente du bus, on a pu assister à un magnifique lever de soleil devant la mer, de toutes les couleurs, superbe. Puerto Madryn, c’est une petite ville tranquille en bord de mer, avec des plages immenses, plutôt touristique surtout en saison, avec des airs de Touquet, pour ceux qui connaissent. Sauf qu’on peut voir les baleines au large 😉
Après avoir longuement hésité entre une location de voiture et une excursion, on opte finalement pour une excursion le lendemain pour faire le tour de la péninsule Valdès et voire une faune qu’on ne voit jamais.
Là encore, on a la poisse. Il a plu toute la nuit et le chauffeur nous annonce que la péninsule est fermée, mais qu’on va quand même y aller pour faire un tour en bateau et voir les baleines de près. OK, sauf que si la péninsule est fermée et qu’on a payé pour un tour de la péninsule, autant te dire que tu vas avoir une mauvaise surprise au retour… On a donc pu faire malgré tout un petit tour en bateau sous une pluie torrentielle et dans un froid glacial, mais on a vu des baleines à quelques centimètres de nous 😉 Au retour, le chauffeur du bus nous dépose à l’agence, à qui on avait payé juste 1/6ème du prix comme acompte. On lui explique qu’il est hors de question qu’on paye pour une excursion qu’on n’a pas faite, qu’il aurait été plus professionnel d’annuler. Bref il a bien tenté d’insister mais n’aura pas gain de cause !
Mais on aura été très déçus de ne pas avoir pu voir les éléphants de mer et lions de mer, et on ne pouvait malheureusement pas s’attarder plus longtemps… Tanpis, on n’avait encore jamais été empêché de quoique ce soit par le temps jusqu’à présent, il fallait bien que ça arrive.

Après être rentrés très tôt de notre tour, on va donc l’après-midi même au terminal des bus, un peu déçus de partir, pour notre prochaine destination : Bariloche et la région des lacs. On doit attendre encore 6h que notre bus de nuit arrive. Et après 6 longues heures d’attente, l’annonce de notre bus arrive enfin, youpi ! – « Bus destination Bariloche, annulé » – Quoi ?? Après 6h d’attente sans aucune information, ils annoncent l’annulation du bus pile à l’heure de départ ?? Décidément ils commencent à nous énerver ces argentins ! On nous explique que la route est fermée à cause de la pluie, et que bien sûr ils ne le savaient pas jusqu’à l’heure dite du départ, bien sûr. Et que pour le bus du lendemain c’est pareil, c’est incertain.
Du coup re-belote, la poisse. On doit rester encore une nuit et on décide donc à regret de changer nos plans et d’aller directement plus bas, vers les glaciers, vu l’état de leur réseau de bus en hiver et vu le peu de temps qu’on a.

Après un nouveau trajet de bus de 20h « seulement », nous voici donc arrivés en Patagonie du sud, à El Calafate, petite ville perdue au milieu de nulle part, près du parc national des glaciers, dont le plus connu est le Perito Moreno. Ambiance montagne avec le froid, les petits chalets aux abords de la ville, et bien sûr les Andes enneigées autour de nous.
On s’est offert un tour en bateau d’une journée pour pouvoir admirer quelques glaciers bordant le lac Argentino (le plus grand d’Argentine), un spectacle magnifique, avec le lever de soleil sur les pics enneigés d’abord, puis avec les glaciers et icebergs dans le lac ensuite. Le plus grand glacier est l’Upsala, avec plus de 130m de haut et plus de 1km de large. Mais le plus impressionnant est le Perito Moreno, mythique de part sa taille (250km²), de part le fait que c’est l’un des 3 seuls glaciers de Patagonie qui n’est pas en régression, et parce qu’il avance d’environ 2 mètres par jour en provoquant des chutes d’énormes blocs de glace qui se décrochent dans un vacarme impressionnant.
Ca, on a pu y assister le lendemain en revenant se balader aux abords du glacier. Un spectacle magnifique, impressionnant à voir : le glacier ressemble à une coulée de glace ou à une mer figée qui descend du sommet des montagnes, des couleurs bleutées magnifiques (le bleu est du au fait que la neige est pure avec peu de bulles d’air), des blocs de glace figés dans le lac, le craquement sourd du glacier, et les chutes de glace qui font un rafût impressionnant… !

Après cette belle mais rude journée dans le froid, on s’est réconforté en se cuisinant à notre auberge un bon morceau de viande argentine accompagné d’un bon vin 😉
Et après les glaciers d’El Calafate, direction El Chalten, un peu plus au nord, pour voir le Fitz Roy et faire quelques randonnées, si possible malgré l’hiver.
Et le dernier pas-de-bol pour finir la semaine, c’est que pour revenir d’El Chalten, il n’y a malheureusement que 2 bus par semaine, seulement le vendredi et dimanche… ! On réfléchit à louer une voiture, à voir… Quand on dit que c’est le bout du monde, y a rien de plus vrai pour nous !!

Mais malgré tout, la Patagonie est magnifique, froide mais magnifique, de vastes plaines avec des lacs par ci par là, les montagnes enneigées, exactement l’image qu’on s’en faisait ! Gros regret par contre : on n’a pas encore vu Florent Pagny….. 😉

Et on a découvert aussi un petit truc sympa en Argentine, une pratique typique. On avait remarqué déjà à la frontière chilienne que tout le monde se promenait avec sa thermos et buvait dans un verre bizarre avec une sorte de paille en métal… On avait bien pensé au thé, mais la paille en fer… En fait les argentins mettent du thé en vrac dans leur verre et le bas de la paille a plein de petits trous pour pouvoir boire le thé sans aspirer les feuilles ! Malins ces argentins 😉 Et ici tout le monde a son petit verre aux décorations colorées, des plus simples aux plus travaillées, avec sa thermos d’eau chaude, à la main toute la journée, trop bien 🙂

A bientôt au bout du monde !

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Vidéos au prochain épisode, trop longues à charger !

 

atacama

San Pedro et le désert d’Atacama

Coucou !

Bon, on a enfin réussi à passer du côté argentin, mais non sans mal !! Les douanes chiliennes et argentines sont les pires qu’on ait jamais vu niveau organisation…

Mais ce passage épique de la frontière, on a bien profité du magnifique désert d’Atacama, au nord du Chili.

Déjà, on a découvert la ville de San Pedro, au nord du désert, une petite ville tranquille avec une super bonne ambiance, aux routes en terre, avec un petit côté farwest. On s’est trouvé un petit hôtel, pas très économique cette fois mais comme on revenait de 3 jours dans le froid sans douche chaude, on a voulu se faire plaisir, et se reposer aussi avant d’attaquer de nouveau les visites. Ici, il y a aussi un grand salar à visiter, des lagunes et des geysers mais on avait déjà vu ça avec nos 3 derniers jours d’excursions. On a donc choisi de voir uniquement le côté « désert », qu’on ne connaissait pas.
Pour explorer les abords du désert, on a choisi la solution du vélo, plus économique que les tours organisés et surtout où on fait ce qu’on veut.

Après une journée de repos tranquille, on est d’attaque le lendemain matin pour une bonne et rude journée de vélo…
On est d’abord allé faire un tour du côté des ruines de Quitor, un peuple atacaménien qui a lui aussi construit une forteresse à flanc de collines, mais dans le désert cette fois. On a pu monter à un mirador pour avoir une vue impressionnante sur le désert alentour.
On s’est ensuite aventuré dans le désert du côté de la Quedabra del Diablo (= gorge du diable). Après une rude montée, et faut pas rêver ici pas de terrain tranquille, c’est du sable, des pierres et des crevasses…, on a profité des magnifiques paysages désertiques aux couleurs rouge, et en plus on était vraiment tout seul ! On a même du dessiner des indices au sol pour retrouver le chemin du retour 😉

Ensuite, on redescend tout ça et direction la vallée de la mort. Encore une fois on se trouvait dans des gorges, entouré de monticules de terre immenses… Puis direction la vallée de la Lune. Changement de paysage car le désert ressemble cette fois à un paysage lunaire, plutôt gris, avec des étendues immenses à perte de vue. On voulait visiter une grotte formée par l’érosion mais on est malheureusement arrivé en même temps que les touristes des tours, ce qui gâchait un peu la visite, donc on n’a abandonné l’idée de s’aventurer plus loin, tellement ils étaient chiants ces touristes !
On a donc repris le vélo pour aller plus loin dans la vallée et assister au coucher de soleil depuis les hauteurs d’une dune.
Et après direction le lit car 9h de vélo, autant dire que ça use bien…!

Mais avant d’aller au dodo, on a du tout de même passer à l’agence de bus pour qu’ils nous confirment l’horaire du lendemain, pour notre liaison vers l’Argentine. Et c’est là que les choses ce sont compliquées. Mauvaise nouvelle, la dame de l’agence nous dit que le col n’est pas ouvert… Zut, on est donc bloqué une journée de plus que prévu.
On choisit d’en profiter pour faire une randonnée à pied cette fois, dans la vallée de la mort, et aller jusqu’à une dune qu’on n’avait pas vu la veille faute de temps. On a même poussé plus loin et monté sur une falaise pour se faire un petit picnic tranquille, tout seul, avec vue imprenable sur tout le désert !

Le soir, on retourne donc à l’agence pour qu’elle nous dise si le col est ouvert ou pas. Là elle nous dit qu’elle ne sait pas, qu’il faut aller à la douane à 20h car c’est eux qui décident de l’ouvrir ou pas, et qu’il faudra demander au chauffeur là bas sur place à quelle heure part le bus, si le col est ouvert… autant dire qu’on a 0 info à ce moment…
Bref, prévoyant, on va à la douane avant 20h, et là on découvre une file d’attente gigantesque ! Bon ça s’annonce sympathique tout ça 😉 Surtout qu’à 20h, toujours pas de guichet ouvert. Et le meilleur c’est qu’on s’est gelé pendant 2h pour rien car ils nous disent à 21h tout simplement « revenez demain car on ne sait pas » !! Ça c’est de la douane !
On voit finalement le chauffeur du bus qui nous dit « je suis sûr qu’ils vont ouvrir le col, il est praticable et le temps est bon, donc le mieux c’est de venir demain matin 7h15 pour éviter trop d’attente, et dès que la douane ouvre on sera les premiers »… OK, on repart donc à l’hôte, déjà bien gonflés.

Le lendemain matin, on est donc à 7h15 à la douane, mais on est trèèès loin d’être les seuls ! Environ une centaine de personnes au bas mot, routiers compris. Et rebelote, le guichet sensé ouvrir à 8h se fait désirer, jusqu’à 9h30, parce qu’ils se tâtaient encore « on ouvre le col, on l’ouvre pas, on l’ouvre, on l’ouvre pas… » !! On a pensé à aller les insulter mais on s’est ravisé en se disant que là c’était sûr on ne passerait jamais… Et enfin, après encore plus de 2h d’attente interminables dans le froid, le guichet ouvre avec autorisation de passer le col, houra !
On se dit quand même que ça doit être quelque chose ce col enneigé, périlleux, genre les convois de l’extrême… Et donc sur la route, sur ce fameux col, autant dire qu’on est plutôt dubitatif quand on découvre quelques pauvres plaques de neige sur le côté de la route !!! Tout ça pour ça, ils sont fous ces chiliens !

Mais enfin, on est bien arrivé à Salta au nord de l’Argentine, après 11h de bus. On s’en souviendra de cette frontière 😉
Et ici changement de décor, c’est une ville comme chez nous, avec plein de gens dans les restaurants, jusqu’à tard le soir, ça fait un peu bizarre même de retrouver un côté si familier…
Et ça y est, c’est donc parti pour une longue descente de l’Argentine jusqu’en Patagonie.

A bientôt !

PHOTOS :
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VIDEOS :
Picnic dans le désert d’Atacama : http://youtu.be/AD3Jtiii5h0
A vélo dans le désert : http://youtu.be/SD8iY6Q6JRw

bolivie

Sucre, Potosi, Uyuni & le Sud Lipez

Coucou du Chili où nous sommes arrivés il y a 2 jours !

Non non on n’a pas zappé la Bolivie, bien au contraire, mais faute de connexion internet satisfaisante (et faute de connexion internet tout court d’ailleurs), on n’a pas pu raconter par étape ce qu’on a visité, alors ce sera tout en une fois… En tous les cas cette semaine passée aura été riche en visites, en dépaysement, et surtout en merveilles naturelles…

On vous avait laissé à La Paz, capitale gouvernementale bolivienne qui ne nous avait pas trop plu. On avait donc repris la route pour la ville de Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie, et réputée pour être la plus belle ville de Bolivie. En effet la ville est très belle, toute blanche, aux bâtiments et monuments coloniaux blancs, aux ruelles pavées et places tranquilles et fleuries… On a fait un petit tour au marché du coin où on a découvert des tas de sortes de patates qu’on ne connaissait pas, où il y avait des stands de fruits à profusion et où on a pu tester de nouvelles saveurs (le jus de tumbo, trop bon !). Arrivés par bus de nuit au petit matin, on est reparti le soir même, objectif optimisation de temps oblige 😉

Direction une autre ville de Bolivie, Potosi, 2ème au classement des plus belles villes de Bolivie, selon les guides. Perchée à 4000m d’altitude, elle a gardé elle aussi de nombreux vestiges de l’époque coloniale avec de très belles églises un peu partout dans la ville, des arcades, de jolies places.
C’est surtout une ville réputée pour ses mines d’argent, qui sont toujours exploitées à l’heure actuelle, et qui ont fait la richesse et la grandeur de la ville à l’époque où l’argent valait son pesant d’or. Les mineurs sont organisés en coopérative mais travaillent dans des conditions très difficiles : air irrespirable, poussière et amiante, ils passent plus de 12h par jour dedans, mâchent des feuilles de coca à longueur de journée, boivent de l’alcool à 90° pour tenir, et leur espérance de vie est de 10 ans une fois rentrés dans ces mines… Des visites touristiques sont organisées pour visiter ces mines et voir les mineurs travailler, mais on n’a pas vraiment eu envie d’aller faire les « voyeurs » en troupeau de touristes pour voir cela. 

On en a donc profité pour visiter la ville. C’est une ville très animée où on peut apprécier tous les aspects typiques de la Bolivie : des vendeurs de rue partout sur les trottoirs, des petits stands où on peut manger sur le pouce de délicieux empanadas, pains fourrés, beignets ou gâteaux fait maison. Ca c’est vraiment l’un des aspects très sympa et dépaysant du voyage : le plaisir de goûter à la nourriture de rue ! Autant dire qu’on en a profité : pour à peine 4€ à deux, on s’est fait un bon repas complet en testant à peu près tous les types de stands ! On est allé faire un petit tour au marché central où on peut acheter fruits et légumes, déguster une bonne soupe, ou tomber nez à nez au détour d’une ruelle avec des cochons entiers morts qui attendent d’être découpés, ou une tête de vache cachée dans un coin …
C’est aussi une ville où il fait bien froid la nuit, surtout quand les hôtels n’ont pas le chauffage, c’est-à-dire lamajorité… 5° dans la chambre, ça annonçait la couleur pour la suite !

En tous cas, après la Paz, c’est une autre vision des villes boliviennes qu’on a ici… Le point commun c’est qu’on a d’abord l’impression d’arriver au milieu du désert avec le sable et les rues en terres, et c’est le centre-ville qui est ensuite bien construit.

Après la visite des villes, on en venait enfin à la visite qu’on était pressé de faire : la découverte du Salar d’Uyuni et du Sud-Lipez…

On a donc pris la route pour Uyuni, route qui nous a fait découvrir les magnifiques paysages typiques de la Bolivie tels qu’on peut se l’imaginer : sable blanc, jaune ou rouge, plaines et vallées couleur marron, sable ou ocre, végétation rase, cactus géants, paysages désertiques, formations rocheuses, dunes, lamas, maisons en briques de terre, et surtout de l’immensité ! Tout ça au rythme de la musique bolivienne du bus local. Bus dans lequel on a même pu assister à la démonstration d’un commercial bolivien qui a réussi à vendre sa Maca à tout le monde, à notre grand étonnement car on ne pensait pas que le marketing sur les compléments alimentaires fonctionnait ici 😉

Après 4h de bus, on arrive enfin à Uyuni, toute petite ville en plein milieu du désert, aux rues sablonneuses, et qui contient plus d’agences touristiques au m² que de boliviens. Après un petit tour de repérage, on se décide pour l’une d’entre elle, et c’est parti dès le lendemain pour 3 jours dans le désert avec 4 autres compagnons de route (un couple colombien et un couple belge, petit coucou en passant à Audrey et Quentin avec qui on a bien rigolé pendant ce séjour et qu’on était triste de quitter…), un guide et un 4×4.

1er jour, direction le « cimetière des trains » où on peut voir quelques machines à l’abandon. Les lignes de train ont été poussées jusqu’à Uyuni quand la ville s’est créée aux abords du salin pour l’exploitation du sel. Puis petit tour au musée du sel pour apprendre que l’extraction du sel se fait ici en le chauffant pour que l’eau s’évapore, puis en y additionnant de l’iode, tout ça manuellement bien sûr. Direction ensuite le Salar d’Uyuni.

Après une brève halte à l’entrée pour voir les petites montagnes de sel faites par les ouvriers pour les acheminer ensuite pour extraction, on entre dans le Salar. Plus de 10.000km²,  plus grand désert de sel du monde, à 3600m d’altitude, ce salar est né il y a 10.000 ans d’un ancien lac préhistorique salé qui s’est asséché. Il est aussi réputé pour ses milliers de tonnes de lithium exploitables qui représentent plus du tiers des ressources planétaires. Et s’il est le plus grand, le Salar d’Uyuni n’est pas le seul en Bolivie, qui en compte 7. Impressionnant à voir, du blanc à perte de vue et à 360°, on se croirait sur une immense plaine enneigée ! Le sol de sel est en fait beaucoup plus dur avec ses milliers de cristaux et craque sous les pieds. On découvre l’un des « îlots » du salar, planté là en plein milieu, comme une île déserte, faite de roches, de terre et de cactus géants dont certains ont plus de 1000 ans. On se sent minuscule face à l’étendue du paysage…  On a même eu la chance d’admirer le coucher de soleil dans le salar, près d’un autre îlot où il y avait de l’eau à la surface du salar, qui reflétait le ciel, les nuages et nous ! Inoubliable, d’autant qu’on était complètement seul sans aucun touriste à la ronde… Le seul hic, c’était la température qui descendait en flèche… Ca ne laissait présager rien de bon pour la nuit… !
Une fois le soleil couché, direction un hôtel de sel pour passer la nuit. Comme son nom l’indique, il est entièrement fait de sel : sol, murs, lit, table de nuit, tabourets, tout. Après un bon repas, direction la chambre à 4° (et encore, ça c’est la température au coucher…), brrrr…

Lendemain matin, lever 6h pour notre 2ème journée d’excursion, avec au programme un champ de pierres sculptées par l’érosion, des coulées de lave provoquant des formations rocheuses impressionnantes et où ont élu domicile des gros lapins à longue queue (oui, super étonnant en plein milieu du désert !), des pierres en plein milieu du désert aux formes inattendues telles qu’un arbre de pierre, et enfin des lagunes salées, toutes plus belles les unes que les autres, entourées de montagnes et volcans, et habités par des colonies de flamands des Andes. La dernière lagune, la Laguna Colorada, était surprenante par sa couleur rouge due à ses sédiments.
Autant dire que cette journée a été aussi dépaysante que la première, avec des paysages toujours plus somptueux. Et que la nuit a été aussi glaciale voire plus que la première… Nuit dans un refuge plus basique encore que le précédent, toujours pas d’eau chaude, et 2 toilettes pour 50 personnes 😉 Si le repas ne fût pas gastronomique, la bouteille de vin bolivien ne fît pas long feu ! Elle nous a même donné du courage pour admirer les milliers d’étoiles et la voie lactée par 0° avec nos amis belges (bon y avait que nous dehors…).

Après une courte nuit, lever à 5h du matin oblige, on a pu profiter du lever du soleil sur les immenses plaines entourées de montagnes avec des vigognes en liberté qui couraient, et sans personne sauf nous pour venir troubler leur existence.
Puis direction un champ de geysers à 5000m d’altitude. Impressionnant à voir, même si la température en-dessous de 0 ne donnait pas envie de sortir du 4×4… Un bruit de cocotte-minute, une odeur de souffre = oeuf pourri, des fumées s’échappant du sol, bref un beau spectacle naturel.
Après quoi le guide nous amène à des sources chaudes naturelles à plus de 35°. Si l’eau chaude donnait envie, le froid extérieur a vite démotivé tout le monde sauf les courageux hommes forts Fabrice et Quentin, bravo, il paraît que « même pas froid en sortant » 😉 Nous les filles on a trempé que les pieds !
Enfin, direction le magnifique désert de Dali, surnommé comme ça à cause des ressemblances avec les peintures du peintre. Encore un magnifique décor avec les montagnes enneigées, le désert, et l’étendue des paysages.
Après quoi on a dit au revoir à nos compagnons de route qui remontaient à Uyuni pendant que nous allions traverser la frontière chilienne.

Pendant ces 3 jours on a été comme coupés du monde, complètement hors du temps, avec rien d’autre que le désert, les plaines, les montagnes, les volcans aux cimes enneigées, les lagunes, des paysages lunaires, la nature immense à perte de vue et encore préservée. Des moments tout simplement magiques qui permettent de saisir la beauté de la terre et qui resteront gravés dans notre esprit.

On est donc passé du côté chilien où on a rejoint la petite ville de San Pedro d’Atacama. Les paysages sont toujours aussi immenses avec le désert d’Atacama juste à côté, mais changement de culture : ici les gens nous ressemblent, et surtout c’est beaucoup moins pauvre… on regretterait presque les chambres à 8€ de Bolivie, car ici c’est plus du triple, mais bon, y a l’eau chaude, enfin !

On retiendra de la Bolivie les magnifiques paysages et ressources naturelles dont elle est dotée. On retiendra aussi qu’elle reste le pays le plus pauvre d’Amérique du Sud, malgré ses efforts, car toujours limitée dans ses relations commerciales par son enclavement géographique : c’est le seul pays d’Amérique du Sud, avec le Paraguay, à ne pas avoir accès à la mer, suite à la perte de la guerre du pacifique au profit du Chili, ressentiment qui perdure encore aujourd’hui contre le Chili. On aura aussi appris qu’elle doit son nom à Simon Bolivar qui participa à l’indépendance de la Bolivie, et qui a donné son nom à la monnaie du pays, les bolivianos.

A bientôt pour de nouvelles aventures dans le désert d’Atacama, où nous sommes pour l’instant bloqué car le col pour passer en Argentine est fermé… 🙁

PHOTOS :
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VIDEOS :
Traversée de notre bus sur le lac Titicaca : http://youtu.be/LAW7XbXRYZU
Bus sur la route d’Uyuni : http://youtu.be/h8Riebx4xv0
Salar d’Uyuni : http://youtu.be/XneDDBN-6zc
Lagune dans le Sud Lipez et ses flamands roses : http://youtu.be/oK4HOthSnU0
Geysers: http://www.youtube.com/watch?v=DIr3uJedLSw

 

titicaca

Le lac Titicaca, du Pérou à la Bolivie

Coucou à tous,

Jeudi dernier, on est donc allé à Puno, aux abords du lac Titicaca, côté Pérou. C’est le plus grand lac d’altitude du monde, à 3900m. Et en effet, il est immense et magnifique !
On est arrivé par bus de nuit à 4h30 du matin, tout juste le temps d’aller à l’hôtel et prendre un petit déjeuner, qu’on repartait à 7h pour visiter les fameuses îles flottantes.

A l’origine les Uros (anciens indiens) avaient voulu se retirer pour échapper à l’expansion Inca, et ont eu l’idée ingénieuse de construire leurs propres îles pour y habiter. Elles sont faites de « Totura », sorte de jonc ou roseau, qui poussent dans le lac, et de leurs racines (plusieurs blocs de terre) pour en constituer la base. Elles sont aussi fixées au fond du lac par du bois pur ne pas dériver. Quand on arrive sur ces îles, la sensation est plutôt bizarre, on a l’impression de marcher sur un matelas. Aujourd’hui, des familles y vivent toujours, mais ne vivent que du tourisme, ce qui fait que la visite ne nous a pas trop plu… On aurait dit des bêtes de foire à exhiber, tout était trop organisé pour nous accueillir, et pas naturel du tout, et tout ça pour inciter à acheter leurs tissages ou autre, mais de manière trop exagérée. Bref, intéressant à voir mais vraiment trop touristique, on aurait dit à la limite une simple vitrine à présenter.

On est ensuite allé visiter l’île Taquile, « vraie » île cette fois, avec une vue imprenable sur le lac. On a vu les habitants en habit traditionnel, et les coutumes qui s’y rattachent : une certaine couleur de bonnet pour les hommes célibataires, un autre pour les mariés, un voile sur les cheveux pour les femmes, le petit sac à pompons qui contient des feuilles de coca qu’ils s’échangent en se disant bonjour, une ceinture dorsale contenant les cheveux de la femme qui va se marier pour offrir à son mari… On a goûté un bon repas fait maison avec une bonne truite, ils adorent ça ici 😉 Et on a profité des superbes panoramas de l’île.

Puis on est reparti pour aller de l’autre côté du lac, côté Bolivie cette fois, à Copacabana. On a passé la frontière la plus cool qu’on ait vu jusqu’à présent : pas de questions, pas de sous à réclamer, rien ! Copacabana est une petite ville paisible aux abords du lac, avec une magnifique cathédrale, plein de vendeurs de différentes sortes de maïs soufflé dans les rues, de soupe, de salchipapas (notre « saucisse frite »), etc. Les femmes sont toutes en habit traditionnel, une jupe longe et ample (qui servirait à faire ses besoins n’importe où, soit disant), des tresses longues et reliées entre elles, et souvent un chapeau.
Le soir même on avait repéré une petite colline qui avait l’air d’offrir un beau panorama sur le lac. On a du monter pas mal et on s’est vite aperçu que le moindre effort se faisait sentir au niveau du souffle ici ! Mais arrivés en haut, vue spectaculaire sur le lac, et au coucher de soleil, tout simplement magnifique !
Le lendemain on est allé sur Isla del Sol, lieu de légende Incas car pour eux c’est là que tout a commencé, avec la naissance du soleil. On a fait une petite randonnée de 4h, avec au nord des ruines de la civilisation Tiwanaku (avant les incas), leur pierre sacrée et leur table de cérémonie. Les abords du lac y sont ultra clairs, translucides même, et avec un bleu profond à perte de vue, qu’on a pu admirer depuis les reliefs de l’île. On y a croisé quelques habitants, quelques cochons, moutons et ânes, autant dire que c’était très calme et paisible ! On a été aussi amusé par les péages qui ponctuaient notre marche, 3 en tout 😉

On a préféré le côté bolivien du lac, qui laisse plus apprécier son immensité, avec en arrière-plan la chaîne de montagnes enneigées des Andes, et les vallons désertiques au loin. Vraiment à voir… ! On a aussi préféré les prix ici, beaucoup plus abordables qu’au Pérou ! Un chicharron de truite (morceaux grillés) pour 3€ ou un hamburgesa pour 2€, les chambres entre 5 et 10€, ça fait du bien !

On retiendra du Pérou l’immensité des paysages (comme en Bolivie d’ailleurs) et sans conteste le Machu Picchu ! On a beaucoup aimé ce pays, très typique et dépaysant, la gentillesse et l’accueil des gens, la splendeur des paysages, la nourriture délicieuse, on y retournerait bien pour faire le nord qu’on n’a pas eu le temps de visiter, et un trek dans la cordillère des Andes en particulier… On se souviendra aussi de l’inca kola, des chokosodas, et des grosses couvertures qui tiennent chaud pour lutter contre les nuits à 9° intérieur…

On est ensuite reparti pour la capitale bolivienne, la Paz, la plus haute du monde à 3600m, et on ne voyait que le désert vallonné pendant 3h !

Et d’un coup, on voit de plus en plus d’habitations, au milieu de nulle part, routes en terre, marchands de fruits partout, … On se dit « tient c’est peut être ça la Paz », et puis au détour d’un virage, on aperçoit d’un coup la ville dans le creux des montagnes avec des milliers de maisons en brique rouge sur tous les côtés, jusqu’en haut des vallons, les unes sur les autres, comme des champignons qui auraient poussé de partout ! Vue impressionnante quand on arrive !
Mais à part ça, la Paz, on n’a simplement pas aimé : des milliards de voitures, bus, et klaxons, de la pollution, des milliers de gens, et surtout rien de bien typique hormis les marchands de rue. En effet ici ils sont partout et vendent de tout dans leur petit stand car il n’y a pas vraiment de supermarché. Ça va des fruits, yaourts préparés, vêtements, aux piles, écouteurs, cartes mémoires, bref tout. A part quelques jolis monuments, ce sont des ruelles grisâtres et sans charme pour nous.
Bref, on en repart ce soir en bus de nuit, en espérant que le chauffeur ne s’endormira pas au volant, car ici ce n’est pas le Pérou avec ses bus ultra-contrôlés… Ils mâchent des feuilles de coca toute la nuit, pas de changement de chauffeur, et paraît-il qu’ils s’aident à l’alcool pour tenir…

Hasta luego !

PS : on est quand même bien arrivé à Sucre ce matin, après une nuit pas tranquille quand même 😉

PHOTOS :
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VIDEOS :
Lac Titicaca côté Pérou : http://youtu.be/rlkM1BELz5U
Promenade Copacabana :http://youtu.be/ZY2ClL7xd7g

machu picchu

Cuzco, la vallée sacrée et le Machu Picchu

Holà,

La semaine dernière, nous étions donc sur le point de quitter Arequipa pour Cusco, mais avant de quitter notre hôtel nous avons partagé un moment sympathique avec le gérant et 2 amis policiers à lui 😉 Apparemment ça les faisait bien marrer de nous prêter leur képi et matraque pour faire semblant de taper leur copain ! On en a profité pour discuter des comparaisons entre la police française et péruvienne : salaires (rien à voir évidemment, un policier ici gagne environ 500€), organisation et autre, et ils ont beaucoup aimé qu’on leur montre des photos sur internet de la police française et de notre ville. Bref on a bien rigolé !

On a ensuite pris le bus de nuit pour arriver à Cusco vers 6h du matin. C’est une ville nichée au cœur des vallées, à plus de 3000m, et le moindre effort se fait déjà sentir sur la respiration. Ses quartiers alentours, avec des multitudes d’habitations, sont perchés à flanc de collines, encerclant la ville, et les habitants peuvent accéder à leur maison uniquement par des escaliers très pentus et aux centaines de marches ! Leur vie n’est pas facile ici et les habitations sont très pauvres.

Cusco, c’est une ville touristique de part son emplacement dans la vallée sacrée qui rejoint directement le Machu Picchu, mais aussi beaucoup plus typique, car ancienne capitale de l’empire Inca, où, malgré la mise à sac des conquistadors espagnols, on découvre une ville historique aux restes de sites ou murs incas, des ruelles pavées, de beaux monuments, et une très belle place des armes entourées d’arcades. En plus, la ville est actuellement en période de fête car c’est son anniversaire : danses sur la grande place des armes, défilés, musique, costumes…

C’est donc une ville très animée, très peuplée, mais aussi très polluée, avec énormément de circulation, et surtout, il y fait plus froid ! Et le pire c’est qu’on ne peut même pas se dire « pas grave ce soir on sera au chaud », car pas de chauffage ici, on a à peine 9° dans la chambre ! Bon ils ont de bonnes grosses couvertures adaptées, mais quand même, pas facile de rentrer dans le lit gelé…

Mais surtout, on est ici au coeur de la vallée sacrée des Incas, qui est magnifique et impressionnante tant au niveau des paysages (vallées multicolores avec des champs et des plantations agricoles), que des sites Incas qu’on a visités. On a été vraiment impressionné par les sites incas, par leurs situations reculées, par les pierres qu’ils arrivaient d’abord à monter jusqu’ici, à tailler et polir précisément, et par leurs constructions à même la montagne et leurs terrasses immenses.
On a d’abord visité le village de Pisac, où on a déambulé dans les allées de son marché artisanal, et où on a pu découvrir nos premières ruines Incas, qui s’étalent sur un site immense, et qui se méritent car 2h de montée jusqu’au sommet quand même… On passe d’abord des terrasses sur plusieurs niveaux, et on se demande comment ont fait les incas pour construire ça, pour soulever des pierres énormes et construire les murs… pierres qu’ils taillaient en plus en biseau, et cimentaient avec terre et paille. On a vu leur zone militaire avec des constructions disposant de meurtrières, pour protéger la citadelle. Et un temple tout en haut, au sommet de la montagne, avec un système de canalisations bien pensé et bien construit pour faire circuler l’eau.
On a ensuite visité le site de Moray, constitué de terrasses en cercles, qui, a-t-on appris, servaient de centre de recherche aux Incas ! Ils ont pu créer différents microclimats grâce à chaque hauteur des terrasses et tester des plantations agricoles… on a du mal à imaginer ça !
On a continué sur la même route pour se rendre aux Salineras de Maras : des centaines de bassins de sel à flanc de falaise, que les ouvriers récoltent à main et pied nus. Ils les remplissent d’abord de boue puis, par un ingénieux système d’irrigation, laissent l’eau s’écouler jusqu’à atteindre 10cm, puis attendent que l’eau s’évapore. Les bassins sont de différentes couleurs selon le stade où en est le sel, il faut environ 3/4 jours pour le récolter. Quant aux bassins roses, leur sel est destiné à une exploitation cosmétique et médicinale. Un site de toute beauté.
Petit détour par le petit village pittoreque d’Urubamba avant de rentrer à Cusco.

Enfin, direction le village d’Ollantaytambo, dernier village avant le Machu Picchu où nous passons la nuit, et dont les ruines sont de toute beauté. Encore une fois on a été étonné par l’architecture et le travail accompli par les incas à flanc de montagne. C’est en plus l’un des rares sites où ils ont réussi à repousser les conquistadors espagnols. On a pu découvrir des ruines de maisons, rues, patios, fontaines, temples, terrasses aux fonctions agricoles. Sur ce site sont présents d’énormes blocs de pierre, qu’ils ont réussi à transporter et monter jusqu’ici depuis des carrières par des systèmes de plans inclinés ! En dehors des ruines, le village en lui-même vaut le détour car très typique et très pittoresque.

Le lendemain matin, on prend enfin le train pour la destination qu’on attendait avec grande impatience, le village Machu Picchu ! On veut y passer la nuit afin d’être aux aurores sur le site. Train qui est d’ailleurs le seul moyen de transport pour se rendre au village, et la société péruvienne qui l’exploite en profite plus que de raison… minimum 50$ jusqu’à 100$, et encore je passe la version luxe… c’est le train le plus cher au monde et c’est quand même une belle escroquerie organisée, jusqu’au bout d’ailleurs ! Mais on ne va pas au Pérou sans voir le Machu Picchu, alors…
Les paysages des vallées qu’on passe sont magnifiques, et commencent à se faire plus denses à l’approche du Machu Picchu (on n’est pas loin de l’Amazonie ici). On passe aussi régulièrement des anciennes terrasses agricoles et ruines incas, l’histoire est présente partout dans ces vallées.
Après 1h30 de train, on arrive au village de Machu Picchu, village qui vit uniquement par le tourisme. Rien de bien intéressant à voir, il y a des sources d’eau chaude naturelles mais on n’a pas faites. Après un bon dîner en compagnie d’un couple de français qui font comme nous le tour du monde, et d’une bonne bouteille de vin (ça faisait longtemps !), on part se coucher pour être en forme pour le lever à 3h30.

3h30 du matin donc, debout pour attaquer le chemin à 4h30 vers le Machu Picchu. Après 15mn de marche tranquille, on arrive à un pont, qui n’ouvre qu’à 5h du matin, tout ça parce que les premiers bus partent à 5h30 et qu’il ne faudrait pas que les marcheurs arrivent avant les bus, payants, à 10$ l’aller, quand même ! Bref, il y avait déjà un petit groupe de courageux, et à 5h tapantes, le pont ouvre et on attaque tous ensemble le début du chemin, à la lampe frontale ! Nous, on se dépêche pour doubler ceux de devant et attaquer la montée de la mort avant eux… Montée de la mort, car on est sensé avoir 1h de montée à pic avec que des marches, et pas des marches de petit inca, non des belles grosses marches ! Autant dire que je me suis fait redoublée vite fait bien fait… Au bout de 40mn d’agonie (je parle pour moi car Fabrice comme d’hab ça ne lui fait ni chaud ni froid……), on arrive enfin en haut, avant les bus et surtout parmi les 15 premiers à pouvoir pénétrer sur le site ! Youpi 😉
Les portes du Machu Picchu ouvrent à 6h, et à 6h, on entre enfin sur le site : moment tout simplement magique de pouvoir contempler le Machu Picchu vide, en silence, et la cité des incas entourée de montagnes. On a l’impression d’être un peu au paradis tant on est entouré de sommets verts, au dessus de tout, un peu dans les nuages et plongés dans une ambiance un peu mystique. Une vraie splendeur, ce n’est pas une merveille du monde pour rien.
Les ruines sont encore désertes, entourées de nuages en train de se lever. On se dit qu’il y a quelques 500 ans vivaient ici les incas, et quelle oeuvre ils ont réussi à accomplir.
De toutes les ruines visitées ce sont les pus complètes : on voit précisément où vivaient les nobles, les prêtres, l’inca, les patios et terrasses, les temples, les prisons, les fontaines, les terrasses agricoles construites jusque très bas à flanc de montagne, les entrepôts, … Tout ça construit avec une extrême précision architecturale, et le travail des pierres qu’ils ont taillées et polies…
La visite des ruines nous a pris plusieurs bonnes heures, après quoi on repère un chemin qui monte beaucoup plus haut sur la montagne, l’Intipunku. Bien que fatigués, on y va quand même et après encore 1h de montée, on arrive à de nouvelles ruines qui offrent un panorama spectaculaire sur le site du Machu Picchu, en face et bien plus haut que certaines montagnes avoisinantes.
Autant dire qu’on en a vraiment pris plein les yeux et que cette visite est inoubliable. On ne voulait même plus quitter le site, mais notre train du retour nous attendait…

Après ce séjour dans la vallée sacrée, on a beaucoup appris sur leur histoire, leurs pratiques et leurs vies. Ce fût non seulement des paysages magnifiques à voir, des villages pittoresques à visiter, mais aussi une culture à connaître avec un pays rempli d’histoire.

On part maintenant pour Puno, notre dernière destination du Pérou, pour voir le lac Titicaca, puis ensuite côté bolivien.

A bientôt !

PHOTOS :
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VIDEOS :
Suite trek canyon du colca : http://youtu.be/lnD3TkixOkA
Défilé sur la place des armes à Cusco : http://youtu.be/k1lM8ZRn89M
Les Salineras de Maras : http://youtu.be/8V4ir5BmXKQ
Ruines à Ollantaytambo : http://youtu.be/JJ3yEjwhOHI
Train pour le Machu Picchu : http://youtu.be/uSDADOXldBQ
Machu Picchu à 6h du matin : http://youtu.be/84yJttMtipI

 

 

colca

Lima, Nazca, Arequipa et le canyon de Colca

Coucou tout le monde,

Nous voici arrivés au Pérou depuis une semaine, et on doit dire qu’on n’a pas chômé et qu’on en prend plein la vue !

On a donc pris l’avion du Costa Rica où, après 4h de vol, on a atterri ensuite à Lima, la capitale du Pérou. On a découvert une ville ultra polluée, avec une totale anarchie sur les routes, les voitures qui déboulent dans tous les sens, qui klaxonnent pour un oui ou pour un non, une ville très grande et moderne aussi. Le centre ville est plus mignon avec des rues piétonnes et pavées, une belle place centrale (ici toutes les villes ont leur « Plaza de Armas »ou Place des Armes), avec un beau monument gouvernemental. Le quartier de Miraflorès, à quelques minutes en voiture du centre-ville, est quant à lui plus tranquille et plus chic aussi, en bord de mer. Plus on s’approchait de la mer plus on voyait le ciel bleu d’ailleurs…
Le soir on est allé avec un couple de belges rencontrés dans notre hôtel, voir un spectacle de fontaines dans un parc immense, plutôt sympathique avec des jeux d’eau et lumière.
On s’est d’ailleurs trouvé un petit hôtel plutôt original, avec comme accueil des crânes humains (peut-être le propriétaire de l’hôtel ?) et comme hôtes des paons, des aras et une tortue, dans un cadre de musée ressemblant un peu à la tour de la terreur d’eurodisney avec des objets en tous genres ! Plutôt original…

Après une journée de visite de la capitale, on est aussitôt repartis le lendemain à 5h du matin pour Nazca et ses fameuses lignes mystérieuses… Le décor pour arriver jusque là est lunaire et immense avec des étendues désertiques à perte de vue. On a même passé un désert de sable et des dunes dignes du désert marocain… Arrivés sur place, on a fait un petit tour des miradors où on a pu voir quelques lignes et figures. On se demande vraiment comment les pacaras et les nazcas (civilisations pré incas) ont fait ça car ça s’étend sur des km, et les tracés sont très précis, et surtout il fallait du recul vu du ciel pour voir ce qu’ils étaient en train de faire… On a visité d’ailleurs le musée de Maria Reiche, une mathématicienne allemande qui a fait de longues recherches sur ces lignes et pensait que c’était un calendrier astronomique géant. Pendant que d’autres pensent que c’est les extraterrestres… On a été impressionné par les paysages et par la sensation d’être sur un site qui date des années 500 après JC et qui n’a toujours pas été élucidé… !
Juste le temps de dîner avec une bonne soupe minestrone à la péruvienne pour moi (avec plein de légumes et du maïs XXL), et un hamburgesa con papas pour Fabrice (oui encore !), qu’on remontait déjà dans un bus de nuit direction Arequipa, 2ème plus grande ville du Pérou.

Au petit matin, on a admiré des paysages immenses et somptueux, désertiques, et d’altitude puisqu’on est ici à 2335 mètres. Du coup on ne s’attend pas à tomber sur la 2ème plus grande ville du Pérou au milieu de nulle part… Très jolie ville, toute blanche car ses bâtiments sont faits de pierre blanche volcanique. Très paisible aussi, malgré la circulation dense aux abords de la ville et dans les ruelles. C’est une ville où on se sent bien, avec sa magnifique place des Armes, ses ruelles pavées, ses vendeurs ambulants qui préparent brochettes ou du maïs XL au détour d’une rue, et les volcans au sommet enneigé qui l’entourent.
On a fait un petit tour dans la ville avoisinante afin d’atteindre un mirador qui nous a permis d’avoir une jolie vue sur Arequipa et ses volcans. On a aussi dégusté des plats locaux pour à peine 5€ boissons comprises, avec des assiettes gargantuesques de « arroz chaufa con pollo sentado » (poulet émincé, riz poêlé, oignons, tomates, frites), et « tarrinlo » ou quelque chose du genre, avec de la viande et des pâtes poêlées. Et on a bu une carafe énorme de Chicha Morada, une boisson typique à base de maïs, sucrée et très bonne.

On s’est aussi décidé pour un trek de 2 jours dans le Canyon de Colca, le 2ème canyon le plus profond au monde, 3191m (le 1er étant un peu plus loin dans la vallée). Sans guide car il est difficile de se perdre sur les petits chemins bien tracés du canyon (à moins de se jeter dans le vide !).

Donc lundi matin, levé 2h du mat’, le temps de mettre nos gros sacs à dos à garder à l’hôtel, et de sauter dans un minibus qui va nous amener au village d’où part le trek. On arrive d’abord, 3h après, à Chivay, un tout petit village dans les hauteurs, pour prendre un petit déjeuner, avec une température avoisinant les 5° dans le restaurant… J’ai testé les feuilles de coca infusées pour me donner de l’énergie… ça a marché ! Ou alors c’est simplement dans la tête 😉
On repart ensuite pour 1h de route, jusqu’à la « Cruz del Condor » : c’est un magnifique point de vue qui surplombe le canyon, et où on peut admirer, en début de matinée, les condors en train de voler. On en a vu 4 en train de planer, dont un qui s’est approché à quelques centimètres de nous, en nous regardant ! Leur taille est impressionnante et ils sont vraiment majestueux !
Puis, direction Cabanaconde, notre point de départ pour le trek. Après avoir demandé la route aux habitants, on commence donc la descente du canyon. 3 heures de descente sur un petit chemin en pierre, autant dire qu’on la sent passer ! Mais quel bonheur d’admirer les paysages magnifiques qu’offre le canyon… Très vallonné, des falaises vertigineuses, avec en contrebas une rivière, des petits villages perchés en plein milieu du canyon, n’ayant d’autre liaison avec la ville que le sentier pentu qu’on emprunte… On se sent tout petit ici.
Une fois arrivés en bas, une femme nous demande si on veut manger chez elle, elle tient une petite table d’hôte. On dit oui bien sûr ! Elle se dépêche pour ne pas nous mettre en retard car on veut arriver avant la nuit au dernier village de notre boucle. Elle nous amène dans son village, à San Juan de Chucho. Très gentille, elle nous explique qu’elle adore sa vie ici, qu’il y a tout ce qu’il faut, fruits, légumes, que la seule difficulté est quand on est malade et qu’il faut remonter en haut du canyon pour aller voir un médecin… Tu m’étonnes, 3 ou 4 heures pour remonter en haut du canyon ! On arrive chez elle, et elle nous fait la cuisine quasiment devant nous, en direct. Ici pas de menu, c’est comme à la maison 😉 On a pu savouré une soupe délicieuse à base de bouillon de légumes, de légumes et de quinoa. Ensuite, le plat de résistance, de la viande d’alpaga (oui je sais le pauvre… mais on n’avait pas le choix !) servie avec des légumes et du riz, et bien c’était délicieux si on ne pense pas au petit animal 😉
Du coup on a repris des forces pour repartir pour encore 3 heures de marche. On a passé des petits villages où le temps semblait s’être arrêté : pas un bruit, quelques animaux, quelques habitants, quelques plantations, au milieu du canyon… On est enfin arrivés juste avant que la nuit ne tombe au dernier petit village dans lequel on comptait passer la nuit. On s’est arrêté à la première maison du village de Sangalle, ou « l’Oasis » car il est sur la rivière et bénéficie de piscines naturelles. On nous a offert le gîte et le couvert pour quelques soles, mais bien sûr aucune option ici : un lit dans une cabane en bambous, pas d’électricité bien sûr, rien. On a même dîner à la bougie (et à la lampe frontale, quelle bonne idée celle-là!), dîner fait en direct comme à la maison encore une fois par la maîtresse des lieux ! Avec un petit thé aux feuilles de citronnelle fait maison pour finir. On s’est bien sûr couché tôt, mais on ne demandait pas mieux après cette rude journée !

Et ce matin, levé en même temps que le soleil, soit à 6h pour commencer la montée de la mort à la fraîche 😉 Car si on est descendu si bas, il fallait bien sûr s’attendre à remonter… Si les 2 premières heures ont été moins pires que prévues, la dernière était très rude car les jambes, enfin les miennes surtout, commençaient à dire « bon quand est-ce qu’on arrive… » Mais on y est arrivés ! D’ailleurs à l’heure actuelle on ne peut plus marcher… On a même trouvé un compagnon de route qui faisait l’éclaireur pour nous, un gentil toutou qui nous a suivi depuis le départ. On a même croisé des français qui eux, descendaient, avec aussi 2 chiens qui les suivaient, apparemment c’est courant ici 😉 On a pu profiter des derniers paysages du canyon et voir sur le côté opposé toute la marche qu’on avait faite la veille et les petits sentiers qu’on avait empruntés à flanc de falaise, trop fiers 😉

De retour au village du départ, Cabanaconde, on a pu savourer un petit café au soleil avant de prendre le bus pour le chemin du retour, pour un trajet de 6h, bus local oblige. On aurait pu se dire que le trajet allait être interminable, mais bien au contraire, d’autant qu’à l’aller on n’avait pas vu grand chose car à 3h du matin, il faisait encore nuit noire… Et bien là on était complètement plongé dans l’ambiance locale au rythme de la musique péruvienne, des locaux en habit traditionnel pour la plupart, et surtout de la splendeur des paysages qui se dévoilait un peu plus à chaque minute qui passait. D’abord la vue sur le canyon qui s’éloignait peu à peu, ensuite les montagnes et plaines immenses à perte de vue, des vallons qui se succédaient, l’altiplano avec ses vastes champs et les lamas et les vigognes qui les peuplent, ses sommets enneigés, ses petits lacs. Puis les volcans au loin. Des paysages vraiment splendides et inoubliables, où la nature a toute sa place, et dont l’immensité nous fait sentir tous petits et vraiment libres aussi, à ce moment là !

On garde un souvenir inoubliable de ce trek dépaysant, typique, hors du temps, en tout 23km parcourus, une expérience vraiment super qui nous a permis de découvrir des paysages merveilleux mais aussi la vie des habitants du canyon : ils vivent avec rien et sont heureux et libres. Leur vie n’est pas de tout repos, on a croisé par exemple l’homme qui nous a hébergé, qui partait quand on arrivait, à 18h pour monter en haut du canyon, et on l’a croisé ce matin qui redescendait avec des provisions portées par ses chevaux ! Respect pour ces habitants.

Niveau nourriture, on a retrouvé nos petits plats à base de pollo (poulet) ! Ici ça envoie du lourd niveau poulet ! On a savouré un bon poulet à la braise, on a goûté aux boissons locales, la chicha morada, à base de maïs, et le célèbre Inca Kola du Pérou, qui a évincé le Coca (bien que fabriqué par la même compagnie), et au goût bien chimique de malabar 😉 On a testé l’alcool Pisco Sour, très célèbre ici, et très bon.
On a goûté aussi aux churros géants fourrés à la Dulce de Leche, et à la crème pâtissière, miam !

Ici les gens sont très gentils, très accueillants et serviables. Tous les taxis ont voulu discuter avec nous, on demande n’importe quoi les gens répondent toujours « no problema », même pour se lever à 2h du matin et ouvrir le casier à bagages… Il y a beaucoup de français au Pérou et il semble qu’ils nous aiment bien 😉

Par contre le Pérou est quand même assez cher pour les entrées des parcs et sites naturels et pour les bus, mais ça vaut le coup.

Ce soir, direction Cuzco et le Machu Picchu, on est pressé d’y être !

A dans quelques jours 😉

PHOTOS :
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VIDEOS :
Notre hôtel particulier à Lima : http://youtu.be/oPNw_dq9HtE
Nazca : http://youtu.be/rC09MOy5qzc
Condors du canyon du Coca : http://youtu.be/jOWGGMYUJvU
Début du trek canyon Colca : http://youtu.be/uATmHlFGRIQ

Fin Costa Rica & Amérique Centrale

Coucou,

Et bien nous voici dans la capitale pour prendre notre envol vers de nouveaux horizons…
Mais avant ça, petite conclusion sur le Costa Rica :

On a vraiment adoré la nature ici, tant en montagne que sur les côtes du Costa Rica, qui recèle une faune et une flore vraiment incroyables. On n’a vraiment pas été déçu par ce pays, qu’on recommande pour passer des vacances variées, car il y a de quoi s’occuper et difficile d’y passer moins de 3 semaines ! C’est sûr que ce pays est moins typique que le Mexique ou le Guatemala, mais c’est ici seulement qu’on trouve une nature si variée et préservée.
Et la saison des pluies ne nous a rien gâché du tout, puisque tout est tellement bien réglé : pluies torrentielles (les orages chez nous sont des tous petits joueurs…), mais qu’à partir de 16h pile 😉 Et encore, juste sur la côte pacifique ou la capitale.

Niveau architectural : circulez y a rien à voir… Absolument toutes les villes qu’on a faites sont plutôt sans charme, grisonnantes et sans style architectural, contrairement à tous ses voisins précédents.

On a plutôt aimé l’accueil des Ticos, qui sont des gens vraiment gentils et serviables. Et qui sont aussi très malins avec les touristes, mais c’est le jeu. Ce qui nous a fait le plus sourire, c’est quand on est arrivé à Manuel Antonio. On descend du bus, on se repère et on trouve la rue de l’auberge dans laquelle on voulait aller, tous seuls comme des grands (en même temps difficile de se perdre dans un village aussi minuscule…).
Un tico s’approche, très gentiment (rien avoir avec certains qui vous agressent presque…),, et nous demande si on cherche un hôtel. On lui dit que non. Il nous demande où on va. On lui répond « au Costa Linda ». Il nous dit « ah oui, je travaille pour eux, laissez-moi vous accompagner ! ». OK, si tu veux…. Tout ça pour arriver à la réception et dire au réceptionniste « je vous amène des amis », et se toucher sa com sans avoir rien fait ! Moi je dis bravo 😉

Niveau gastronomique en revanche, on a trouvé que c’était un peu à la traîne par rapport au reste de l’Amérique Centrale : rien de vraiment typique, en dehors peut-être du casado, et encore assez basique. On peut vraiment constater l’influence des USA ici car il y a des fast food de partout et de toutes les sortes possibles ! On en a même fini par regretter nos tortillas et la farine de maïs … 😉
Les prix s’en ressentent aussi, tout est plus cher, aussi bien niveau nourriture que niveau matériel.
C’est aussi un pays plutôt sûr ; on ne s’est même pas fait braqué la carte bleue cette fois……., si ce n’est une tentative express par un singe ou un raton laveur ;).

 

Voilà donc 4 mois déjà que nous voyageons, que le temps passe vite ! On a l’impression qu’il file mais en même temps on a déjà vu tellement de choses qu’on dirait que ça fait beaucoup plus longtemps qu’on voyage…

Puisque nous quittons l’Amérique Centrale, voici le bilan qu’on en retire :

Le pays plus animé : le Mexique
Le plus traditionnel et typique : le Guatemala
Le qui-fait-plus-peur : Belize et le Honduras
Le plus gastronomique avec de bons petits plats : Mexique et Nicaragua
Les paysages qui nous ont le plus plu : les forêts et la biodiversité du Costa Rica, les plages du Mexique, les temples du Mexique et du Guatemala
Le pays où on regrette de ne pas avoir eu plus de temps : le Honduras …. mais non on déconne, quand même !! Non, le Mexique car on a totalement occulté la partie nord.

Les petites choses qui nous auront marqué :
– le produit vaisselle en pot avec une éponge bien crado dedans
– les bus qu’on attrape à l’arrache et qui nous déposent n’importe où
– les vendeurs ambulants dans les bus, où on peut tester des choses bizarres, ou simplement se rafraîchir avec de l’eau de coco bien fraîche
– les systèmes électriques pour chauffer l’eau de la douche, avec les fils qui dépassent juste au dessus du pommeau, et où on prend le jus quand on tourne les robinets
– le papier toilette qu’il ne faut pas jeter dans les toilettes
– les « chicky », nos gâteaux fétiches du Costa Rica
– les fruits délicieux qu’on trouve partout dans les rues (sauf au Costa Rica, à l’exception près de la capitale)
– les innombrables plantations de bananes
– le Jamaïca, notre boisson favorie du Mexique et du Guatemala
– les tortillas qu’on a gouté à toutes les sauces
– les femmes au Guatemala qui les faisaient toute la journée en les faisant tourner sur leurs mains
– les femmes en habit traditionnel au Guatemala
– les hots dogs du Oxxo au Mexique
– les « parque centrale » qu’on trouve absolument dans chaque ville, et qu’on a bien squatté
– les voleurs
– le fait qu’on paie toujours le prix fort, surtout quand le prix est à la tête du touriste, et qu’on soit un peu vu comme des dollars sur patte
– les petites bêtes qu’on ne voit jamais sauf au Costa Rica
– la viande qui traîne dans un camion, à l’air libre, posée directement dans des bacs bien sales, et qui attend tranquillement d’être mis en rayon dans la boucherie, pendant que des petites mouches viennent la goûter… je comprends pourquoi j’ai attrapé des bactéries !
– la musique salsa dans les magasins, ou dans en pleine rue (au Mexique)
– la petitesse de l’atoll de Caye Caulker au large de Belize où on se sent minuscule au milieu de nulle part
– le passage épique de la frontière Nicaragua-Costa Rica
– Fabrice qui rencontre un ami perdu de vue depuis des années au Costa Rica (pouvait pas trouver plus près !)
– les chinois qui tiennent des superettes dans les coins les plus paumés et où on ne pensait même pas les trouver
– la joie de vivre des gens, malgré leur niveau de vie pour certains
– bien sûr, tous les paysages qu’on a découverts
– malheureusement l’indifférence environnementale : la terre est littéralement une poubelle ici. Ce qui nous a vraiment choqué c’est quand un chauffeur faisait le tour de son bus, ramasse de manière bienveillante une assiette de nourriture qui traînait par terre, pour la balancer aussitôt sans scrupule dehors, normal… ou quand quelqu’un finit sa bouteille d’eau, hop par la fenêtre…quelle tristesse !

Ce séjour en Amérique Centrale fut intéressant, on a vu plein de jolies choses, on a été dépaysé, mais on est quand même pressé maintenant de voir d’autres horizons avec l’Amérique du Sud, et en commençant par le Pérou, qui va beaucoup nous dépayser !

A dans quelques jours 😉

 

 

 

Manuel Antionio sur la côté Pacifique

Holas todos,

Nous avons rejoint de nouveau la côte Pacifique pour notre dernière étape du Costa Rica, à Manuel Antonio. Le guide disait que c’était très touristique, et en effet on a découvert un genre de côte d’azur miniature ! La côte qui mène au petit village de Manuel Antiono a des airs d’Esterel en surplombant la mer et avec une ribambelle d’hôtels de luxe… Mais le village où on s’est arrêté est plus tranquille (sauf à la pleine saison apparemment!) et surtout plus abordable.

On a profité de son immense plage, de ses gros rouleaux qui nous ont permis de faire mumuse dans l’eau, de notre charmant petit hostal avec déjeuner XXL et pas cher. Au menu une première assiette sucrée avec pancakes et fruits, et une deuxième assiette salée avec riz aux haricots rouge, oeufs brouillés et pain… tout ça avec café et thé à volonté, ce qui nous a permis de faire des économies de repas avec un ventre aussi repu 😉

On a visité le parc naturel qui est plus à voir pour ses jolies plages que pour sa faune. On a tout de même surpris un paresseux en train de dormir en boule, on a vu des singes écureuils, qui sont nos préférés avec les petits sur le dos de leurs mamans, qui font des sauts de l’ange d’un arbre à l’autre ! Et puis on n’avait pas non plus vu des iguanes aussi bleus et gros…

Ah oui, on a failli se faire piller les sacs par un raton-laveur, mais nos voisins les ont chassés à temps… heureusement car là ç’aurait été la honte !

A part ça on en a surtout profité pour lézarder au soleil (jusqu’à 16h car après c’est la tempête tropicale tous les jours), se reposer avant de reprendre la route pour la capitale, San Jose. On y reste 2 jours puis on décolle pour le Pérou pour de nouvelles aventures au pays des incas !

PHOTOS :
https://plus.google.com/photos/108127359787458747876/albums/5879477711850528049

VIDEO :
Singes écureuils faisant spiderman : http://youtu.be/zRof1BJngq0

Cahuita et la pointe sud caraïbe

Coucou,

Encore un autre visage du Costa Rica ici, à la pointe sud caraïbe, avec des côtes sauvages au sable fin et la forêt tropicale en arrière-plan !

Tout d’abord, nous avons fait halte dans le petit village ultra paisible de Cahuita : tout petit village où il fait bon vivre, les pieds dans l’eau, routes en terre, où les habitants vivent tranquillement de leurs petits cafés, restaurants ou candy shop, petites cahutes où on essaie de vous vendre des produits illicites 😉 Une ambiance vraiment sympa et reposante. D’un côté du village se trouve une grande plage au sable noir, et de l’autre une au sable blanc.

Ensuite, le parc naturel à l’entrée du village où on s’est rendu chaque jour ces 3 derniers jours tellement c’était beau et nature. Deux sentiers font le tour de cette pointe, Punta Cahuita et Punta Vargas. On a pu y voir encore une faune riche : des centaines de petits crabes et bernard-lhermite (dont un vraiment énorme), un mignon petit agouti (sorte de gros rat en plus joli), des lézards qui grouillaient, un paresseux suspendu à son arbre sur la plage, et surtout des tas de singes de partout et à quelques centimètres à peine ! D’ailleurs on a du surveiller nos affaires à la plage car ils sont réputés pour les piquer, et à juste titre car aussitôt installés, un groupe de petits singes hurleurs s’approchaient à pas feutrés 😉

On y a aussi profité de magnifiques petites plages désertes et sauvages, aux eaux claires, bordées de palmiers et de végétation tropicale. On se serait cru dans le film Robinson Crusoé… En plus l’eau doit être à 30 degrés, on s’est même fait une petite baignade sous la pluie… en tous cas ça fait du bien de faire un peu de farniente dans un cadre comme ça !

On a tenté une visite du village voisin plus touristique de Puerto Viejo, express car beaucoup moins de charme, on en est reparti aussitôt.

Et maintenant, direction de nouveau la côte Pacifique mais plus au sud de là où on était au début.

A bientôt !

PHOTOS :
https://plus.google.com/photos/108127359787458747876/albums/5879477711850528049

VIDEO :
Singes du parc naturel de Cahuita : http://youtu.be/G0a_bC8v7wY
Plage à Cahuita : http://youtu.be/jEDp0FpvjqE
Des singes malins sur la plage : http://youtu.be/PQ_KkK-cDBI
Un singe hurleur : http://youtu.be/97x_Z_iiNCI