Coucou tout le monde,
Nous voici arrivés au Pérou depuis une semaine, et on doit dire qu’on n’a pas chômé et qu’on en prend plein la vue !
On a donc pris l’avion du Costa Rica où, après 4h de vol, on a atterri ensuite à Lima, la capitale du Pérou. On a découvert une ville ultra polluée, avec une totale anarchie sur les routes, les voitures qui déboulent dans tous les sens, qui klaxonnent pour un oui ou pour un non, une ville très grande et moderne aussi. Le centre ville est plus mignon avec des rues piétonnes et pavées, une belle place centrale (ici toutes les villes ont leur « Plaza de Armas »ou Place des Armes), avec un beau monument gouvernemental. Le quartier de Miraflorès, à quelques minutes en voiture du centre-ville, est quant à lui plus tranquille et plus chic aussi, en bord de mer. Plus on s’approchait de la mer plus on voyait le ciel bleu d’ailleurs…
Le soir on est allé avec un couple de belges rencontrés dans notre hôtel, voir un spectacle de fontaines dans un parc immense, plutôt sympathique avec des jeux d’eau et lumière.
On s’est d’ailleurs trouvé un petit hôtel plutôt original, avec comme accueil des crânes humains (peut-être le propriétaire de l’hôtel ?) et comme hôtes des paons, des aras et une tortue, dans un cadre de musée ressemblant un peu à la tour de la terreur d’eurodisney avec des objets en tous genres ! Plutôt original…
Après une journée de visite de la capitale, on est aussitôt repartis le lendemain à 5h du matin pour Nazca et ses fameuses lignes mystérieuses… Le décor pour arriver jusque là est lunaire et immense avec des étendues désertiques à perte de vue. On a même passé un désert de sable et des dunes dignes du désert marocain… Arrivés sur place, on a fait un petit tour des miradors où on a pu voir quelques lignes et figures. On se demande vraiment comment les pacaras et les nazcas (civilisations pré incas) ont fait ça car ça s’étend sur des km, et les tracés sont très précis, et surtout il fallait du recul vu du ciel pour voir ce qu’ils étaient en train de faire… On a visité d’ailleurs le musée de Maria Reiche, une mathématicienne allemande qui a fait de longues recherches sur ces lignes et pensait que c’était un calendrier astronomique géant. Pendant que d’autres pensent que c’est les extraterrestres… On a été impressionné par les paysages et par la sensation d’être sur un site qui date des années 500 après JC et qui n’a toujours pas été élucidé… !
Juste le temps de dîner avec une bonne soupe minestrone à la péruvienne pour moi (avec plein de légumes et du maïs XXL), et un hamburgesa con papas pour Fabrice (oui encore !), qu’on remontait déjà dans un bus de nuit direction Arequipa, 2ème plus grande ville du Pérou.
Au petit matin, on a admiré des paysages immenses et somptueux, désertiques, et d’altitude puisqu’on est ici à 2335 mètres. Du coup on ne s’attend pas à tomber sur la 2ème plus grande ville du Pérou au milieu de nulle part… Très jolie ville, toute blanche car ses bâtiments sont faits de pierre blanche volcanique. Très paisible aussi, malgré la circulation dense aux abords de la ville et dans les ruelles. C’est une ville où on se sent bien, avec sa magnifique place des Armes, ses ruelles pavées, ses vendeurs ambulants qui préparent brochettes ou du maïs XL au détour d’une rue, et les volcans au sommet enneigé qui l’entourent.
On a fait un petit tour dans la ville avoisinante afin d’atteindre un mirador qui nous a permis d’avoir une jolie vue sur Arequipa et ses volcans. On a aussi dégusté des plats locaux pour à peine 5€ boissons comprises, avec des assiettes gargantuesques de « arroz chaufa con pollo sentado » (poulet émincé, riz poêlé, oignons, tomates, frites), et « tarrinlo » ou quelque chose du genre, avec de la viande et des pâtes poêlées. Et on a bu une carafe énorme de Chicha Morada, une boisson typique à base de maïs, sucrée et très bonne.
On s’est aussi décidé pour un trek de 2 jours dans le Canyon de Colca, le 2ème canyon le plus profond au monde, 3191m (le 1er étant un peu plus loin dans la vallée). Sans guide car il est difficile de se perdre sur les petits chemins bien tracés du canyon (à moins de se jeter dans le vide !).
Donc lundi matin, levé 2h du mat’, le temps de mettre nos gros sacs à dos à garder à l’hôtel, et de sauter dans un minibus qui va nous amener au village d’où part le trek. On arrive d’abord, 3h après, à Chivay, un tout petit village dans les hauteurs, pour prendre un petit déjeuner, avec une température avoisinant les 5° dans le restaurant… J’ai testé les feuilles de coca infusées pour me donner de l’énergie… ça a marché ! Ou alors c’est simplement dans la tête 😉
On repart ensuite pour 1h de route, jusqu’à la « Cruz del Condor » : c’est un magnifique point de vue qui surplombe le canyon, et où on peut admirer, en début de matinée, les condors en train de voler. On en a vu 4 en train de planer, dont un qui s’est approché à quelques centimètres de nous, en nous regardant ! Leur taille est impressionnante et ils sont vraiment majestueux !
Puis, direction Cabanaconde, notre point de départ pour le trek. Après avoir demandé la route aux habitants, on commence donc la descente du canyon. 3 heures de descente sur un petit chemin en pierre, autant dire qu’on la sent passer ! Mais quel bonheur d’admirer les paysages magnifiques qu’offre le canyon… Très vallonné, des falaises vertigineuses, avec en contrebas une rivière, des petits villages perchés en plein milieu du canyon, n’ayant d’autre liaison avec la ville que le sentier pentu qu’on emprunte… On se sent tout petit ici.
Une fois arrivés en bas, une femme nous demande si on veut manger chez elle, elle tient une petite table d’hôte. On dit oui bien sûr ! Elle se dépêche pour ne pas nous mettre en retard car on veut arriver avant la nuit au dernier village de notre boucle. Elle nous amène dans son village, à San Juan de Chucho. Très gentille, elle nous explique qu’elle adore sa vie ici, qu’il y a tout ce qu’il faut, fruits, légumes, que la seule difficulté est quand on est malade et qu’il faut remonter en haut du canyon pour aller voir un médecin… Tu m’étonnes, 3 ou 4 heures pour remonter en haut du canyon ! On arrive chez elle, et elle nous fait la cuisine quasiment devant nous, en direct. Ici pas de menu, c’est comme à la maison 😉 On a pu savouré une soupe délicieuse à base de bouillon de légumes, de légumes et de quinoa. Ensuite, le plat de résistance, de la viande d’alpaga (oui je sais le pauvre… mais on n’avait pas le choix !) servie avec des légumes et du riz, et bien c’était délicieux si on ne pense pas au petit animal 😉
Du coup on a repris des forces pour repartir pour encore 3 heures de marche. On a passé des petits villages où le temps semblait s’être arrêté : pas un bruit, quelques animaux, quelques habitants, quelques plantations, au milieu du canyon… On est enfin arrivés juste avant que la nuit ne tombe au dernier petit village dans lequel on comptait passer la nuit. On s’est arrêté à la première maison du village de Sangalle, ou « l’Oasis » car il est sur la rivière et bénéficie de piscines naturelles. On nous a offert le gîte et le couvert pour quelques soles, mais bien sûr aucune option ici : un lit dans une cabane en bambous, pas d’électricité bien sûr, rien. On a même dîner à la bougie (et à la lampe frontale, quelle bonne idée celle-là!), dîner fait en direct comme à la maison encore une fois par la maîtresse des lieux ! Avec un petit thé aux feuilles de citronnelle fait maison pour finir. On s’est bien sûr couché tôt, mais on ne demandait pas mieux après cette rude journée !
Et ce matin, levé en même temps que le soleil, soit à 6h pour commencer la montée de la mort à la fraîche 😉 Car si on est descendu si bas, il fallait bien sûr s’attendre à remonter… Si les 2 premières heures ont été moins pires que prévues, la dernière était très rude car les jambes, enfin les miennes surtout, commençaient à dire « bon quand est-ce qu’on arrive… » Mais on y est arrivés ! D’ailleurs à l’heure actuelle on ne peut plus marcher… On a même trouvé un compagnon de route qui faisait l’éclaireur pour nous, un gentil toutou qui nous a suivi depuis le départ. On a même croisé des français qui eux, descendaient, avec aussi 2 chiens qui les suivaient, apparemment c’est courant ici 😉 On a pu profiter des derniers paysages du canyon et voir sur le côté opposé toute la marche qu’on avait faite la veille et les petits sentiers qu’on avait empruntés à flanc de falaise, trop fiers 😉
De retour au village du départ, Cabanaconde, on a pu savourer un petit café au soleil avant de prendre le bus pour le chemin du retour, pour un trajet de 6h, bus local oblige. On aurait pu se dire que le trajet allait être interminable, mais bien au contraire, d’autant qu’à l’aller on n’avait pas vu grand chose car à 3h du matin, il faisait encore nuit noire… Et bien là on était complètement plongé dans l’ambiance locale au rythme de la musique péruvienne, des locaux en habit traditionnel pour la plupart, et surtout de la splendeur des paysages qui se dévoilait un peu plus à chaque minute qui passait. D’abord la vue sur le canyon qui s’éloignait peu à peu, ensuite les montagnes et plaines immenses à perte de vue, des vallons qui se succédaient, l’altiplano avec ses vastes champs et les lamas et les vigognes qui les peuplent, ses sommets enneigés, ses petits lacs. Puis les volcans au loin. Des paysages vraiment splendides et inoubliables, où la nature a toute sa place, et dont l’immensité nous fait sentir tous petits et vraiment libres aussi, à ce moment là !
On garde un souvenir inoubliable de ce trek dépaysant, typique, hors du temps, en tout 23km parcourus, une expérience vraiment super qui nous a permis de découvrir des paysages merveilleux mais aussi la vie des habitants du canyon : ils vivent avec rien et sont heureux et libres. Leur vie n’est pas de tout repos, on a croisé par exemple l’homme qui nous a hébergé, qui partait quand on arrivait, à 18h pour monter en haut du canyon, et on l’a croisé ce matin qui redescendait avec des provisions portées par ses chevaux ! Respect pour ces habitants.
Niveau nourriture, on a retrouvé nos petits plats à base de pollo (poulet) ! Ici ça envoie du lourd niveau poulet ! On a savouré un bon poulet à la braise, on a goûté aux boissons locales, la chicha morada, à base de maïs, et le célèbre Inca Kola du Pérou, qui a évincé le Coca (bien que fabriqué par la même compagnie), et au goût bien chimique de malabar 😉 On a testé l’alcool Pisco Sour, très célèbre ici, et très bon.
On a goûté aussi aux churros géants fourrés à la Dulce de Leche, et à la crème pâtissière, miam !
Ici les gens sont très gentils, très accueillants et serviables. Tous les taxis ont voulu discuter avec nous, on demande n’importe quoi les gens répondent toujours « no problema », même pour se lever à 2h du matin et ouvrir le casier à bagages… Il y a beaucoup de français au Pérou et il semble qu’ils nous aiment bien 😉
Par contre le Pérou est quand même assez cher pour les entrées des parcs et sites naturels et pour les bus, mais ça vaut le coup.
Ce soir, direction Cuzco et le Machu Picchu, on est pressé d’y être !
A dans quelques jours 😉
VIDEOS :
Notre hôtel particulier à Lima : http://youtu.be/oPNw_dq9HtE
Nazca : http://youtu.be/rC09MOy5qzc
Condors du canyon du Coca : http://youtu.be/jOWGGMYUJvU
Début du trek canyon Colca : http://youtu.be/uATmHlFGRIQ