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Santiago & Valparaiso, dernière étape du continent américain…

Hola chicos (c’est la dernière fois, promis, après on passe à l’anglais 😉 ),

On a donc passé ces 4 derniers jours à Santiago, capitale chilienne, et on doit dire qu’on a beaucoup aimé !  Les villes chiliennes sont décidément très agréables, avec une ambiance détendue et des gens adorables. Encore une fois, on a été épaté par la gentillesse des chiliens : il suffit de sortir un plan ou de chercher quelque chose pour que quelqu’un s’arrête nous aider, ou nous conseille de ne pas rester là parce qu’il y a une flaque d’eau et que les voitures vont nous éclabousser… On adore les chiliens !

Et la ville est très sympa. Plein de galeries, de passages, de places qu’on ne voit pas au premier coup d’oeil, des grandes artères piétonnes et commerciales ultra-animées. Aujourd’hui on se disait d’ailleurs « mais c’est la fête nationale ou quoi »… non c’est juste samedi, et c’est plein de monde, de la musique qui retentit avec des artistes de rues, beaucoup de tireuses de carte, des stands où on trouve de tout au milieu des rues, des jongleurs et autres artistes qui font leur numéro sur les passages piétons au feu rouge, et le tout dans une ambiance ultra-cool.
Santiago, c’est plein de petits quartiers différents : un quartier populaire ; un quartier plein de bars et restaurants ; un quartier chic où on se croirait dans une banlieue paisible ; un quartier de fripes, un marché immense avec des fruits & légumes à profusion, des herbes, condiments, viande et poisson, bref de tout ; un marché central où on peut trouver des stands de fruits de mer et plein de petits restaurants autour de ça ; un coin typique appelé la « piojera », où les gens viennent en masse boire un verre, manger et faire la fête ; des petites collines construites et aménagées en promenades et jardins, d’où on peut admirer la vue sur la ville, avec tous les bâtiments et immeubles en premier plan, et au fond des grandes montagnes enneigées.

C’est très différent de Buenos Aires car c’est beaucoup plus aéré, avec moins de buildings géants. C’est en même temps un pays très moderne, mais qui a gardé son côté « amérique latine » avec ses stands de rue où on peut trouver vêtements, bijoux, jouets, et bien sûr petites spécialités culinaires.

On a aussi passé une journée à Valparaiso, à 2 heures de Santiago, la 2ème plus grande ville du Chili, 1ère ville portuaire, et classée patrimoine culturel à l’Unesco. C’est une ville pleine de charme, en bord de mer, ensoleillée, entourées de plein de petites collines (des « cerros », comme elles sont appelées ici), avec plein de maisons de toutes les couleurs partout, et des « ascencores », petits funiculaires qui permettent d’y monter. Ici l’ambiance est ultra-tranquille mais animée malgré tout. La ville est remplie de jolis bâtiments de couleurs différentes, de murs peints, de petits escaliers. Les collines sont très résidentielles, avec des petites ruelles pavées, et qui offrent une belle vue de la ville et du bord de mer. On a aussi adoré cette ville.

On finira donc nos derniers jours en Amérique du Sud sur une bonne impression et sur de très bons souvenirs du Chili et des chiliens…

Ces quelques mois passés en Amérique Latine nous aurons permis de découvrir la culture des différents pays qu’on a traversés, la manière de vivre des habitants, la culture culinaire et les stands de rue typiques de ces pays ;
On aura pu en apprendre plus sur l’histoire sur les incas, les violentes conquêtes espagnoles qui eurent lieu partout, et leur impact sur la culture actuelle, les luttes pour l’indépendance des différents pays ;
Et on a aussi découvert plein de régions différentes et leurs particularités au niveau des climats et des paysages. On a découvert des merveilles naturelles, depuis les canyons et les vallées sacrées du Pérou, le désert de sel de Bolivie, les paysages lunaires d’Atacama, jusqu’aux plaines désertiques du bout du monde en Patagonie…

Ce qui nous aura marqué dans tous ces pays :
– la viande argentine
– la viande d’alpaga
– la dulce de leche
– les inoubliables Canyon du Colca, Machu Picchu, lac Titicaca, Salar d’Uyuni, désert d’Atacama, Chutes d’Iguazu, Perito Moreno, et le bout du monde
– le chauffage et l’eau chaude inexistants du Pérou et de la Bolivie…
– l’ambiance détendue du Chili
– la gentillesse des habitants du Chili et du Pérou
– les loooongues heures de bus pour traverser l’Argentine
– la tradition du maté en Argentine, avec les jolis petits thermos et verres
– les feuilles de coca, l’Inca Kola et les inombrables « pollos » au Pérou
– la profusion incroyable de produits agricoles, artisanaux, ou autre, en tous genres ; on peut tout trouver dans la rue !
– les lamas, alpages, vigognes et guanacos qui ont ponctué tous les paysages
– et on en oublie

On s’est aussi rendu compte que le temps passe très vite… déjà 6 mois qu’on est parti, on est à mi-chemin de notre voyage, et on a déjà vu tellement de choses… déjà tant de pays traversés, un nombre de souvenirs incroyables, on a même l’impression qu’on était à New-York il y a 1 an ! Mais on se souvient de tout comme si c’était hier.
Au bout de 6 mois de voyage, on se rend compte aussi qu’une petite fatigue s’installe, celle de changer tout le temps d’endroit, de trimbaler notre maison sur le dos, de ne pas avoir de vrai confort ni vraiment d’habitudes et donc peu de routine (pas la mauvaise routine mais celle qui permet de se reposer).
On se rend compte aussi que le changement de pays rythme beaucoup le voyage. Là par exemple on est pressé d’être en Nouvelle-Zélande, changer de décor et de rythme de vie dans notre van (pendant 3 semaines plus de sacs à porter…) ! Et puis on a vu tellement de choses magnifiques là-bas aussi qu’on est pressé de découvrir…

On a donc notre vol demain et on va subir le plus gros décalage horaire du voyage : +13h ! Ça promet pour rouler à gauche sans tanker personne…

A bientôt depuis la Nouvelle-Zélande, dès qu’on trouvera une connexion internet (car qui dit van dit pas internet bien sûr…) !

 

PHOTOS :
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VIDEOS :
Tango à Buenos Aires : http://youtu.be/TVy2UMgiGIM

 

torres del plaine

La Patagonie du Sud, entre l’Argentine et le Chili

Un petit coucou glacial de la Patagonie où, plus on descend, plus il fait froid….!

Après El Calafate et ses glaciers, on s’est donc rendu un tout petit peu plus au nord, à El Chalten, réputé pour ses magnifiques randonnées et pour le Fitz Roy, montagne la plus connue du coin.

Notre guide de voyage disait que le village fermait plus ou moins en hiver… et bien c’est vrai de vrai ! Sortis du bus (dans lequel on n’était déjà que 4), on a découvert un petit village entre les montagnes, complètement perdu, avec des airs de western, et qui faisait penser à un village fantôme : tous les hôtels, tous les bars, tous les restaurants, supérettes et autres, fermés. Pas un chat dans les rues (plutôt des chiens en fait… ;), sauf nous… On s’est d’abord dit « mais où on est tombé » ! On a malgré tout trouvé un hôtel ouvert, où on était bien sûr les seuls clients. En fait le village ne vit qu’en saison d’été car c’est ici le paradis des randonneurs avec plein de beaux sentiers à faire. Heureusement, après s’être renseignés auprès des gardes-forestiers, il s’avère qu’il y a quand même quelques randonnées à faire en hiver, pas jusqu’aux points les plus hauts à cause de la neige, mais cela suffira.
A peine arrivés on va donc de ce pas voir un petit mirador sur les hauteurs du village, à 1h de marche, d’où on a une jolie vue sur les plaines alentours, les montagnes et les lacs.
Pour le lendemain, on a prévu de faire un sentier de 6h aller-retour qui permet d’admirer la montagne la plus connue du coin, le Fitz Roy. A 17h, heure d’ouverture de la seule supérette du village, on va acheter de quoi se faire des sandwich et le repas du soir. Bon le choix est vite fait car il n’y a rien ou presque 😉
Le lendemain, c’est parti pour 6h de marche. Si au début le chemin est dégagé, on a ensuite de plus en plus de glace puis de la neige. Mais la vue est superbe, on passe par une jolie lagune gelée, les montagnes enneigées tout autour de nous, quelques glaciers, et une vue imprenable sur le Fitz Roy. Et bien sûr encore une fois on est tout seul ! Pour redescendre, la glace a fondu, et a laissé place à la boue, qui a eu raison de Fabrice puisqu’il s’est retrouvé sur les fesse tout seul comme un grand 😉

La femme de l’hôtel nous a finalement trouvé un bus qui se rendait à Puerto Natales, en patagonie chilienne, la ville où on voulait aller ensuite, sans attendre vendredi, ouf ! Avec plusieurs changements, mais qu’importe, au moins on avance. Le lendemain, après 3 changements de bus, on arrive à la ville frontalière de Puerto Natales, mais encore côté argentin. On voulait passer la frontière le soir même pour gagner du temps, et surtout que la ville où on a atterri était plus ou moins un trou, faut le dire ! Encore pas de bol, avec tous ces changements, on a loupé le dernier bus pour traverser la frontière. On doit donc dormir sur place. On trouve une auberge, la moins chère de la ville, mais beaucoup plus chère que ce qu’on a payé jusqu’à présent, et surtout tenue par une vieille peau des plus agréables… Enfin, on passe quand même une bonne nuit, et on se réveille le lendemain matin… en découvrant la ville recouverte de 10cm de neige, tombée pendant la nuit ! Là on a un peu peur pour le bus… Mais ça va, il est à l’heure et part quand même. On passe la frontière tranquillement (notre saucisson et fromage normalement interdits sont passés comme une lettre à la poste), et on arrive une trentaine de km plus loin à Puerto Natales.

Là encore, on découvre une petite ville plutôt mignonne mais plutôt déserte ! Bon c’est l’hiver, d’accord, mais quand même, ça a un petit côté glauque àforce ! On se trouve une chambre dans une auberge, chez l’habitant, on mange même avec la famille 😉 La femme nous explique que son gendre est guide et qu’il peut nous faire un bon prix pour la visite du parc Torres del Plaine, reconnu pour être l’un des plus beaux parcs d’Amérique du Sud.
Le lendemain, c’est donc parti pour une excursion de toute la journée, beaucoup plus rentable qu’en Argentine cette fois… Et en effet le parc est magnifique, plein de lacs bleutés entourés de montagnes, des glaciers, plein de guanacos et autruches en liberté, beaucoup de vent et de neige à certains endroits ! Le parc est réputé pour ses randonnées, dont l’une se fait sur 4 jours, avec plein de campings et refuges pour passer la nuit, mais pas en hiver 🙁

Après ça, on ne s’est pas attardé plus que ça à Puerto Natales et on a poursuivi notre route jusqu’à Punta Arenas, où nous nous trouvons en ce moment, encore un peu plus au sud, notre avant-dernière étape avant Ushuaïa.
Toujours le même décor, les villes de Patagonie se ressemblent décidément, et toujours désertes…

La Patagonie, c’est très joli en hiver mais définitivement mieux en été. Il y a des centaines de randonnées magnifiques à faire, dans les parcs, sur les glaciers, on peut voir des colonies de pingouins, bref plein de choses non accessibles l’hiver et qui nous donnent envie de revenir ici en saison haute !

A bientôt au bout du monde cette fois 😉

PHOTOS :
https://plus.google.com/photos/108127359787458747876/albums/5903210326774459409

VIDEOS :
nos 35h de bus : http://www.youtube.com/watch?v=-XfkNwW8xwA
Bateau lac argentino : http://www.youtube.com/watch?v=jp5f9VLbxDE
Glacier Perito Moreno : http://youtu.be/CgvrEtS2Jsc
Pic (à tête rouge ?) : http://youtu.be/O6uED6_X_yM
il neige… : http://youtu.be/A_dA_X2MY44

atacama

San Pedro et le désert d’Atacama

Coucou !

Bon, on a enfin réussi à passer du côté argentin, mais non sans mal !! Les douanes chiliennes et argentines sont les pires qu’on ait jamais vu niveau organisation…

Mais ce passage épique de la frontière, on a bien profité du magnifique désert d’Atacama, au nord du Chili.

Déjà, on a découvert la ville de San Pedro, au nord du désert, une petite ville tranquille avec une super bonne ambiance, aux routes en terre, avec un petit côté farwest. On s’est trouvé un petit hôtel, pas très économique cette fois mais comme on revenait de 3 jours dans le froid sans douche chaude, on a voulu se faire plaisir, et se reposer aussi avant d’attaquer de nouveau les visites. Ici, il y a aussi un grand salar à visiter, des lagunes et des geysers mais on avait déjà vu ça avec nos 3 derniers jours d’excursions. On a donc choisi de voir uniquement le côté « désert », qu’on ne connaissait pas.
Pour explorer les abords du désert, on a choisi la solution du vélo, plus économique que les tours organisés et surtout où on fait ce qu’on veut.

Après une journée de repos tranquille, on est d’attaque le lendemain matin pour une bonne et rude journée de vélo…
On est d’abord allé faire un tour du côté des ruines de Quitor, un peuple atacaménien qui a lui aussi construit une forteresse à flanc de collines, mais dans le désert cette fois. On a pu monter à un mirador pour avoir une vue impressionnante sur le désert alentour.
On s’est ensuite aventuré dans le désert du côté de la Quedabra del Diablo (= gorge du diable). Après une rude montée, et faut pas rêver ici pas de terrain tranquille, c’est du sable, des pierres et des crevasses…, on a profité des magnifiques paysages désertiques aux couleurs rouge, et en plus on était vraiment tout seul ! On a même du dessiner des indices au sol pour retrouver le chemin du retour 😉

Ensuite, on redescend tout ça et direction la vallée de la mort. Encore une fois on se trouvait dans des gorges, entouré de monticules de terre immenses… Puis direction la vallée de la Lune. Changement de paysage car le désert ressemble cette fois à un paysage lunaire, plutôt gris, avec des étendues immenses à perte de vue. On voulait visiter une grotte formée par l’érosion mais on est malheureusement arrivé en même temps que les touristes des tours, ce qui gâchait un peu la visite, donc on n’a abandonné l’idée de s’aventurer plus loin, tellement ils étaient chiants ces touristes !
On a donc repris le vélo pour aller plus loin dans la vallée et assister au coucher de soleil depuis les hauteurs d’une dune.
Et après direction le lit car 9h de vélo, autant dire que ça use bien…!

Mais avant d’aller au dodo, on a du tout de même passer à l’agence de bus pour qu’ils nous confirment l’horaire du lendemain, pour notre liaison vers l’Argentine. Et c’est là que les choses ce sont compliquées. Mauvaise nouvelle, la dame de l’agence nous dit que le col n’est pas ouvert… Zut, on est donc bloqué une journée de plus que prévu.
On choisit d’en profiter pour faire une randonnée à pied cette fois, dans la vallée de la mort, et aller jusqu’à une dune qu’on n’avait pas vu la veille faute de temps. On a même poussé plus loin et monté sur une falaise pour se faire un petit picnic tranquille, tout seul, avec vue imprenable sur tout le désert !

Le soir, on retourne donc à l’agence pour qu’elle nous dise si le col est ouvert ou pas. Là elle nous dit qu’elle ne sait pas, qu’il faut aller à la douane à 20h car c’est eux qui décident de l’ouvrir ou pas, et qu’il faudra demander au chauffeur là bas sur place à quelle heure part le bus, si le col est ouvert… autant dire qu’on a 0 info à ce moment…
Bref, prévoyant, on va à la douane avant 20h, et là on découvre une file d’attente gigantesque ! Bon ça s’annonce sympathique tout ça 😉 Surtout qu’à 20h, toujours pas de guichet ouvert. Et le meilleur c’est qu’on s’est gelé pendant 2h pour rien car ils nous disent à 21h tout simplement « revenez demain car on ne sait pas » !! Ça c’est de la douane !
On voit finalement le chauffeur du bus qui nous dit « je suis sûr qu’ils vont ouvrir le col, il est praticable et le temps est bon, donc le mieux c’est de venir demain matin 7h15 pour éviter trop d’attente, et dès que la douane ouvre on sera les premiers »… OK, on repart donc à l’hôte, déjà bien gonflés.

Le lendemain matin, on est donc à 7h15 à la douane, mais on est trèèès loin d’être les seuls ! Environ une centaine de personnes au bas mot, routiers compris. Et rebelote, le guichet sensé ouvrir à 8h se fait désirer, jusqu’à 9h30, parce qu’ils se tâtaient encore « on ouvre le col, on l’ouvre pas, on l’ouvre, on l’ouvre pas… » !! On a pensé à aller les insulter mais on s’est ravisé en se disant que là c’était sûr on ne passerait jamais… Et enfin, après encore plus de 2h d’attente interminables dans le froid, le guichet ouvre avec autorisation de passer le col, houra !
On se dit quand même que ça doit être quelque chose ce col enneigé, périlleux, genre les convois de l’extrême… Et donc sur la route, sur ce fameux col, autant dire qu’on est plutôt dubitatif quand on découvre quelques pauvres plaques de neige sur le côté de la route !!! Tout ça pour ça, ils sont fous ces chiliens !

Mais enfin, on est bien arrivé à Salta au nord de l’Argentine, après 11h de bus. On s’en souviendra de cette frontière 😉
Et ici changement de décor, c’est une ville comme chez nous, avec plein de gens dans les restaurants, jusqu’à tard le soir, ça fait un peu bizarre même de retrouver un côté si familier…
Et ça y est, c’est donc parti pour une longue descente de l’Argentine jusqu’en Patagonie.

A bientôt !

PHOTOS :
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VIDEOS :
Picnic dans le désert d’Atacama : http://youtu.be/AD3Jtiii5h0
A vélo dans le désert : http://youtu.be/SD8iY6Q6JRw