Archives mensuelles : mai 2013

La forêt humide de Monteverde & le volcan Poas

Coucou tout le monde,

La semaine dernière, après la côte pacifique, nous avons passé quelques jours au vert (c’est le cas de le dire) à Monteverde, à environ 1300m d’altitude, pour aller visiter la forêt de nuages qui caractérise cette partie de la région. La route qui accède à Monteverde est magnifique car on est entouré de sommets, de vallées, de verdures, avec des nuages qui viennent s’accrocher par ci par là. Et l’ambiance de la petite ville a quelque chose de très reposant et serein, de très nature. On dirait presque une petite station de montagne.

On y a passé plus de temps que prévu car les bactéries ont malheureusement eu raison de moi… 3 mois sans avoir été malade c’était presque trop beau, du coup les crampes d’estomac m’ont rattrapé aussi sec. Ça nous a toutefois donné l’occasion d’expérimenter la médecine costaricaine, chère (très chère) mais efficace. Autant dire que nous n’avons pas pu faire grand chose pendant 2 jours. Mais les antibiotiques agissant très vite, on a pu profiter ensuite d’une très belle randonnée dans la forêt de nuages.

Elle porte d’ailleurs bien son nom car évidemment, il y a des nuages, qui se forment à cause du vent des caraïbes qui, quand il rencontre ces hauts sommets, monte et créé de la vapeur d’eau et des nuages. Cette forêt est toujours humide et c’est pour cela qu’elle recèle autant de biodiversité.
On a vraiment adoré cette endroit. On a fait plusieurs sentiers de randonnée le même jour qui nous permis de découvrir la nature unique du lieu, des plantes magnifiques, et des petites bêtes qu’on ne voit nulle part ailleurs. En vrac, une petite chenille vêtue de plein de longs poils blancs, une sorte de mouche orange flashy aux ailes bleues nuit, un genre de scarabée bleu nuit aux pattes jaunes, des milles pattes, des tas de petits oiseaux chanteurs (dont un tout petit qui sortait un son digne d’un violon), un magnifique Quetzal, un bébé toucan (pas eu le temps de prendre la photo, dommage), des singes hurleurs, … on était vraiment ailleurs, dans un autre monde !

Puis direction la ville d’Alajuela, pour aller faire un tour du côté du volcan Poas. Beaucoup moins sauvage que le volcan Arenal, il est néanmoins très différent et vaut le détour. Déjà rien que la charmante odeur qui nous accueille à l’arrivée du parc vaut le détour…. le souffre, dont l’odeur ressemble étrangement à celle d’un oeuf pourri… beurk 😉
On arrive par une route goudronnée au cratère principal, rempli d’un lac d’acide bleu-vert, et avec des fumerolles qui crachent des nuages épais de fumée blanche. Le volcan est encore en activité, pour preuve la mini-éruption de cette nuit qui a provoqué un tout petit tremblement de terre… tant que ce n’est que ça ! Puis un petit sentier nous a permis d’accéder au cratère secondaire, une grande lagune. Jolie ballade, différente de ce qu’on avait vu jusqu’à présent.

Nous avions aussi esquivé la pluie depuis de nombreux mois, mais malheureusement, en saison des pluies, nous avions peu de chance d’y échapper complètement… 😉
Ce qui est vraiment remarquable au Costa Rica c’est la diversité des paysages : les côtes Pacifique et Caraïbe, des volcans, des forêts sèches et des paysages arides, des forêts humides dans les montagnes, et on n’a pas encore tout vu.

Demain, direction la côte caraïbe justement, au parc national de Tortugero.

A très bientôt !

PHOTOS :
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VIDEOS :
Concerto dans la forêt : http://www.youtube.com/watch?v=KBf9pG0fZek
Volcan Poas : http://www.youtube.com/watch?v=aUM5XJ3Ua5w

Costa Rica, la pura vida ;)

Ça y est, nous sommes au Costa Rica depuis mardi déjà !

Le passage de la frontière fût un peu rude : on est parti du Nicaragua avec un bus local qui nous a déposés devant. La descente du bus a été épique car un comité d’accueil de vendeurs et voleurs à la sauvette attendait pour sauter sur les touristes : la moitié essayait de donner des formulaires de douane, moyennant pourboire (en sachant que c’est gratuit à la douane, mais bien sûr), et l’autre moitié était là derrière vous pour essayer de vider les sacs ! L’un deux a d’ailleurs réussi à m’ouvrir 2 poches dans la bousculade, mais cette fois rien à voler, on ne nous y reprendra plus !!
On est d’abord passé à la douane du Nicaragua pour nous acquitter de la taxe de sortie (au final ça coûte de traverser les frontières !), puis direction l’immigration du Costa Rica 1km plus loin. On a du y poireauter 1h dans une longue file d’attente qui se rallongeait devant nous à chaque fois, car ici ils peuvent demander d’avoir avec soi un billet de bus pour entrer. Du coup toutes les personnes qui n’en avaient pas partaient en acheter et revenaient en passant devant tout le monde. Avec les sacs sur le dos et la chaleur ça commençait à être fatiguant… Et enfin, bus direction Liberia au Costa Rica pour passer la nuit et repartir le lendemain.

Après une petite hésitation sur la prochaine destination, on a voulu profiter d’une fenêtre météo favorable pour aller voir le volcan Arenal, toujours en activité, un peu plus au centre, plutôt que descendre la côte pacifique, car ici la saison des pluies a commencé. Donc après 5h de bus et 3 changements, on est arrivé dans les hauteurs plus rafraîchissantes du parc Arenal.

Le Costa Rica, c’est comme on l’a imaginé, des étendues de verdure à perte de vue, une végétation dense, une forêt vraiment tropicale, des oiseaux de toutes les couleurs, magnifique. On a fait une excursion le lendemain dans le parc national où on a bénéficié de vues imprenables sur le volcan, ses anciennes coulées de lave, et son sommet qui fumait. Sur la route on a pu voir plein de cratères dus à la dernière éruption, mortelle pour une bonne partie de la population et pour l’agriculture, qui a d’ailleurs fait chuter l’économie à cette époque. On a ensuite fait un petit tour dans la forêt tropicale où on a vu de jolies plantes, une belle cascade, et plein de petites bêtes 😉 Et nous avons fini par une trempette de nuit dans les sources chaudes naturelles, qui devaient être à 40°, avec un cocktail à la main, le top !

Le lendemain, direction le volcan (inactif) Cerro Chato, qui culmine à 1100m, pour une randonnée jusqu’au sommet permettant d’admirer un lac dans son cratère. On peut dire que ce fût très rude !! En tout, on a parcouru 15km en 7h (avec des pauses quand même), dont la moitié ne faisait que monter (forcément un volcan en même temps…). Autant dire qu’aujourd’hui on n’a plus de jambes… Mais on a adoré les paysages : on était véritablement dans la forêt du film Avatar, ne manquaient plus que les rochers flottants dans l’air ! Forêt humide, arbres géants, aux lianes et aux branches recouvertes de mousse, des plantes de partout, des chants d’oiseaux et bruits bizarres tout le long, pour arriver à un lac verdoyant au sommet, entouré de végétation. Dommage que le temps ne prêtait pas à la baignade… Rando difficile donc mais qui valait le coût !

Et hier retour sur la côte Pacifique avec aujourd’hui une journée farniente sur une plage tranquille, Playa del Coco, où on a pu reprendre quelques couleurs 😉

Pour l’instant on adore les paysages, la faune et la flore sont vraiment superbes. Le pays est incontestablement plus développé que ses voisins, et est donc aussi plus cher, forcément. Surtout que les prix prêtent à confusion avec tous ces chiffres : un hamburger par exemple est à 1500 ou 2000 colones ! Bon, ramené en euros c’est environ 3 à 5€, mais ça fait bizarre au début 😉
D’ailleurs, pour enchaîner sur un sujet qui nous tient à cœur, la nourriture, on a fait la connaissance des fameux « sodas », petites échoppes où on peut manger pour pas trop cher le fameux plat typique du coin, le « casado ». C’est ni plus ni moins qu’un plat complet avec viande ou poulet, riz, haricots rouges, légumes, salade, bananes plantins, tortillas. Miam 😉

Hasta la proximà vez…

PHOTOS :
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VIDEOS :
Volcan Arenal : http://www.youtube.com/watch?v=6dZFhQRGvOU
Coucher de soleil sur le lac et le volcan Arenal : http://youtu.be/R5G4XbWgegs
Début de rando difficile 😉 : http://youtu.be/R4wBqlmPTnY
Laguna Cerro Chato : http://youtu.be/M2emchWmb4w
Descente volcan :http://youtu.be/ppqekxNcPCg

Escale au Nicaragua, avant le Costa Rica

Nous voilà arrivés sain et sauf au Nicaragua donc 😉

On s’est d’abord arrêté à Granada, au bord du plus grand lac d’Amérique Centrale. Notre première impression sur la traversée des routes que nous avons prises, c’est que le Nicaragua est assez modernisé et un peu plus riche que ses précédents voisins. En tous cas du côté ouest, on ne peut parler que de celui-ci, et puis on a vu aussi plus le côté urbain que rural. D’ailleurs c’est la première fois qu’on a vu des machines à sous (dans des petites salles) en Amérique Centrale !
Forcément, ça ressemble plus à chez nous et donc c’est moins typique. Mais ça n’en est pas moins désagréable, au contraire.

Granada est une très jolie ville coloniale, animée la journée du côté du grand marché pas loin du centre, et encore plus animée le soir avec des gens plein les restaurants, des groupes dans les rues, de la musique à fond. Après la rude épreuve du Honduras, on a donc savouré à sa juste valeur un retour dans un pays civilisé, et on s’est surtout bien reposé, dans un joli petit hôtel à la déco farwest et sans voleurs 😉 Les gens ici sont plutôt accueillants et plutôt libérés, c’est sûr qu’ici c’est plus touristique et moins traditionnel.

Hier, on est descendu un peu plus bas pour nous rendre, toujours sur le lac Nicaragua, à l’île d’Ometepe. C’est une île qui a été formée par 2 volcans, qu’on voit très bien et tout près de nous. C’est très vert. On est arrivé en « lancha », petit bateau local qui secouait pas mal. On était sur le dessus du bateau, et il y avait aussi des gens en bas, qui devaient prendre l’eau d’ailleurs 😉 Aujourd’hui on a loué une moto pour faire le tour de l’île et on a pu admirer des vues magnifiques sur le plus grand des deux volcans, où on distingue bien les coulées de lave. On est passé par des tout petits villages avec plein d’animaux, plutôt maigres ici… On a pu se rafraîchir dans un bassin alimenté par une source naturelle et boire une coco bien désaltérante par cette chaleur.  Puis on a fait un petit tour dans une réserve naturelle qui a un beau point de vue sur une lagune, où on a aussi croisé un joli oiseau appelé « Magpie Jay ». Ensuite direction une grande plage de sable noir au milieu des deux volcans, la playa Santo Domingo. Et enfin dernier arrêt sur une pointe de sable noir avec le lac à perte de vue !

Après cette courte étape au Nicaragua, qui nous a bien plu (et où il ne nous est rien arrivé !!), direction demain le Costa Rica pour 3 semaines de voyage !
On partira finalement du Costa Rica pour aller au Pérou, au lieu du Venezuela, car nous n’avons pas assez de temps pour tout faire et le Venezuela n’étant pas une priorité pour nous, on préfère consacrer plus de temps ailleurs 😉

Hasta luego !

 

PHOTOS : https://plus.google.com/photos/108127359787458747876/albums/5877616190564801153

VIDEOS :
Traversée en lancha : http://youtu.be/cigJKsRRwUI
Mirador Charco Verde : http://youtu.be/2SWqeKOJlpM
Trajet en moto : http://youtu.be/hueGLF2askk
Punta Jesus Maria : http://youtu.be/GFsgnJNA5VQ
Volcan Concepcion : http://youtu.be/awnJhPE6Qpk

 

Notre traversée du Honduras…

Alors, par où commencer pour raconter notre chemin parsemé d’embûches dans un pays où il ne faudrait pas mettre un orteil….

Nous avions donc prévu d’aller faire une dernière étape au Guatémala mais pour des raisons logistiques (CB entre autre !), nous avons préféré accélérer le mouvement pour rejoindre le Costa Rica plus rapidement et pouvoir profiter de ce pays qui nous tentent beaucoup.

Etant dans les hauteurs du Guatemala, nous avons rebroussé chemin pour retourner à Antigua et prendre un minibus direction la frontière du Honduras, pour pouvoir ensuite descendre jusqu’au Nicaragua, dernière courte étape avant notre dernier pays d’Amérique Centrale, le Costa Rica.

Hormis le départ un peu rude à 4h du matin, le trajet se déroula sans encombre. Au passage on a réussi à ne pas payer la soit-disant « taxe de sortie » du Guatemala, qui va directement dans la poche du douanier. Il s’en donne à coeur joie avec tous les touristes, mais comme on savait qu’il n’y avait rien d’officiel, on lui a dit quelques mots et il a lâché l’affaire alors que tout le monde devant nous payait sans mot dire. Trop fiers 😉
Arrivés à Copàn, juste après la frontière hondurienne, changement de décor radical avec le Guatemala. Le Honduras, au vu de notre première expérience, c’est :

  • Des paysages sans grand intérêt, la végétation est arride, routes en terre, et maisons ressemblant à des hangards, vraiment aucun charme
  • Des gens constipés et pas sympas
  • Moches et qui ne sentent pas la rose, il faut le dire
  • Une ambiance un peu pesante
  • Et surtout, plein  de voleurs et de menteurs

Oui, on a une idée bien arrêtée qui n’est peut être pas représentative de tout le pays, mais pour nous on s’arrêtera quand même sur cette très mauvaise impression.

Pourquoi affirme-t-on avec tant d’assurance cela alors que nous y étions arrivés depuis un jour à peine ?? Ce qu’on va vous raconter en dit assez long pour nous et nous a donné envie de fuir à toutes jambes ce pays.

Dès notre arrivée, il fait une chaleur étouffante, et on se fait sauter dessus par des rabatteurs. On le sait bien, ils se prennent une commission sur les hôtels où ils vous emmènent. Mais on se dit « qu’à cela ne tienne, on voit la tête de l’hôtel et on décide ou pas d’y rester ». Après une première demande de tarif à un hôtel avoisinant, un peu trop cher, on décide de le suivre.

L’hôtel paraît correct, basique mais avec salle de bain, eau chaude, internet, prix raisonnable, on a fait bien pire comme trou, donc on dit OK. On s’installe, on va faire un tour, on voit qu’on va s’ennuyer sévère pendant l’après-midi, mais comme on a prévu de repartir le lendemain matin, pas grave.

On commence à avoir faim alors on cherche un petit restaurant pas cher, qu’on trouve. Déjà, à l’entrée, ni sourire, ni bonjour, ni rien… OK, ils sont pas très polis ici.
L’addition nous laisse aussi un goût amer car les prix étaient hors taxe, auxquels il fallait ajouter 22%… Le soir, après s’être attablé dans un autre restaurant, regardé les prix et détalé aussitôt, on trouve mieux dans une petite pizzeria où les gens sont gentils, est-ce dû au fait qu’ils ne soient pas d’ici… (les patrons sont américains)

Ensuite, retour à l’hôtel pour une bonne nuit de sommeil bien mérité… enfin, ça c’est ce qu’on pensait… jusqu’à 1h du matin, où on est doucement réveillé par un bruit bizarre et suspect. Après avoir écouté attentivement sans faire de bruit, qu’est-ce qu’on voit ?? Tenez-vous bien, une silhouette en train d’enlever une à une les lattes de notre fenêtre pour tenter d’entrer dans la chambre discrètement et nous dépouiller !!

Fabrice crie d’abord sur l’intrus au dehors, qui détale aussitôt, et on entend une porte claquer à côté de la nôtre. On réfléchit, et on comprend vite qu’il s’agit de quelqu’un de l’hôtel puisqu’il était fermé la nuit et qu’il fallait connaître le truc et savoir qu’il y avait des touristes dans cette chambre. Bref, forcément on reste éveillés dans le noir sans bruit pour guetter. Et 2h plus tard, la silhouette qui revient à la charge ! On le laisse un peu pour voir, et tout doucement Fabrice s’approche de la fenêtre et lui éclate le bras ! On sort aussitôt en lui criant dessus, un deuxième de l’hôtel sort aussitôt de sa chambre, il est donc forcément de mèche. On montre les carreaux retirés et il fait mine de les remettre comme pour nous signaler qu’il passait simplement par là à 3h du matin et que par générosité il remettait les carreaux, qu’il avait enlevés 2h auparavant…

Après cette nuit blanche donc, on sort dire au peu de touristes présents de s’en aller s’ils ne voulaient pas se faire détrousser. Eux aussi ont d’ailleurs entendu des bruits suspects la même nuit. Et surtout on va planter scandale au patron pour qu’il nous rembourse, et on lui dit qu’on va lui faire une belle publicité dans tous les guides de voyage. Il nous rembourse sans broncher, il est bien au courant de toute façon des activités nocturnes de son personnel, d’ailleurs il est parti aussitôt engueuler le maladroit et lui dire qu’il avait dû nous rembourser ! Avec un peu de chance ça sera retenu sur son salaire…

Après tout ça, autant dire qu’on était pressé de détaler de ce pays pourri ! Et encore on a eu de la chance, ce n’est rien par rapport à ce que nous ont raconté d’autres voyageurs…

Ca c’était donc pour l’affirmation de « voleurs ».

Pour l’affirmation de « menteur » :
Nous avions prévu de prendre un bus direct pour San Pedro à 5h du matin, où nous avions le lendemain un bus longue distance pour le Nicaragua. Ayant été un peu refroidi par l’ambiance et l’insécurité ici, on décide de ne pas aller se balader la nuit mais d’attendre plutôt le bus de 14h, inscrit sur le LonelyPlanet. On se fait confirmer le matin même par une serveuse dans un bar que le bus existe bien. A 13h30, direction le mini terminal de bus. Et là, nouvelle galère qui commence. On nous saute dessus en nous disant qu’il n’y a pas de bus direct aujourd’hui, comme par hasard, mais que leurs minibus nous amèneraient à une ville à côté pour faire un changement. On avait lu dans le guide que c’était pratique courante de mentir pour inciter les touristes à prendre leurs minibus, donc on essaie tant bien que mal de demander aux gens. Mais à chaque fois qu’on aborde une nouvelle personne, un rabatteur vient s’interposer pour réexpliquer qu’il n’y a pas de bus aujourd’hui ! Bref au bout d’un moment on trouve quand même une dame pour nous dire que oui, il y a bien un bus direct à 14h, dans la rue d’à côté ! On prend aussitôt la direction de la rue en se faisant poursuivre par les rabatteurs qui nous ont vu partir du bon côté ! Mais manque de bol, on est arrivé 5mn trop tard, et on a du attendre leur minibus… qui a pris 3 fois plus de temps que prévu. Donc au lieu d’avoir un bus direct pour 3h de trajet, on en a eu 2 pour 5h…  et toute la route qu’on a prise était sans intérêt, des villages glauques tout le long.

Quand enfin, on arrive le soir à San Pedro, au terminal d’autobus où on pensait trouver un hôtel en face, que nenni, on a du négocier avec les taxis le prix d’une course pour le soir et le lendemain matin tôt… Oui encore levés aux aurores, car notre bus pour le Nicaragua part à 5h du matin, et on ne comptait pas le louper celui-là !!

Mais le lendemain matin à 4h15, quand on entre acheter les billets, le guichetier nous dit simplement qu’il n’y a plus de place… heureusement, au bout de 40mn de persévérance, il nous vend les billets, car apparemment des places sont apparues comme par magie !

Bref, on aurait pu aussi bien intituler notre article « 3 jours en enfer » 😉 Ils nous auront bien gavé ces orduriens, oups lapsus, ces honduriens !

En conclusion, on déconseille vivement ce pays sans intérêt à nos yeux, sauf si vous avez envie de vivre une expérience comme la nôtre 😉 Et tout ça est la stricte vérité … On va dire que les galères sont inévitables, non ?! Mais malgré tout ça on garde le sourire pour visiter d’autres pays qui seront sans comparaison.

On est d’ailleurs arrivés ce soir à Granada, au Nicaragua, ville coloniale très jolie et très animée, ça fait plaisir !

A bientôt pour de nouvelles aventures…

PS : pas de photo du Honduras bien sûr 😉

Les Hautes Terres : lac Atitlan, Panajachel, Chichi

Hola Amigos,

Nous avons donc pris la semaine dernière les chicken bus locaux pour nous rendre plus au nord, dans la ville de Panajachel, au bord du lac Atitlan.
Un chicken bus, c’est un ancien bus scolaire des Etats-Unis, repeint aux couleurs locales. Conçus donc à la base pour y asseoir des enfants. En utilisation courante ici, les sièges destinés à priori à 2 personnes en accueillent 4 bien tassés, plus un cinquième dans l’allée du milieu, pas plus large qu’une demi-cuisse, et qui a donc une fesse de chaque côté, plus encore des gens debout comme ils peuvent dans la mini allée du milieu 😉 Sans parler du fait que même quand on croit que le bus est plein le chauffeur trouve encore le moyen de caser quelques passagers !

On avait donc prévu d’attraper un chicken bus direct, mais on n’avait pas pensé au fait que c’était le 1er mai… donc pas de bus direct, mais un changement à faire dans une autre ville. Le bus se remplit peu à peu au fil des villages jusqu’à être plein à craquer. On sort donc tant bien que mal de ce premier bus, en extirpant comme on peut nos sacs, pour changer de bus. En fait ce n’était pas un changement qui nous attendait, mais 3… mais enfin, après 4h, 4 bus, du serrage de sardine et des biceps courbaturés tant il fallait se tenir dans les virages, on arrive enfin à destination ! On s’en souviendra de ce trajet plutôt épique, pour bien des raisons d’ailleurs….!

Panajachel, c’est une petite ville maya qui borde le lac Atitlan, situé sur l’Altiplano du Guatemala, on est à 1500m d’altitude là. Ici les femmes portent encore leur costume traditionnel tissée et coloré, avec jupe, ceinture, chemise et coiffe sur la tête. Pour les hommes, pareil avec pantalons, chemises, large ceinture, et chapeau. Il y a de la musique matin et soir, des étales partout dans les rues où les femmes vendent tissus, sacs, vêtements, bracelets, tissés main. On est vraiment au cœur du Guatemala traditionnel ici. On a visité quelques villages bordant le lac et on a pu y admirer beaucoup de peintures à l’huile superbes et bien sûr tout l’artisanat traditionnel de textiles. La population, très pauvre, vit essentiellement du tourisme et du produit de leur savoir-faire, et de l’agriculture.

Le panorama est magnifique ici avec le lac Atitlan qui est entouré de collines, de vallées, et surtout de trois volcans, dont un encore actif. Même si c’est toujours un peu brumeux le matin, et nuageux l’après-midi, on a bien profité de la vue avec une petite balade en bateau et des promenades au bord du lac.

On est aussi allé visiter une réserve naturelle, et pour y aller, on a du traverser le centre-ville, nos poumons s’en souviennent encore, car l’atmosphère est polluée par les pots d’échappement et l’essence frelatée ! Mais arrivés là bas, on retrouvait un joli petit coin de nature : on a traversé des ponts suspendus, fait une petite randonnée dans la forêt et aux abords du lac, on a pu voir plein de jolis papillons, de variétés de fleurs, et des singes araignées qui posaient 😉

Maintenant, petit aparté sur la nourriture, parce qu’il faut le dire, on aime bien manger ! :
Fabrice est devenu un spécialiste des hamburgesas et quesoburgesas, il peut vous donner les meilleures adresses du Guatemala et à quels prix 😉 Et moi une spécialiste des plato tipico, où on a un repas guatémaltèque complet dans l’assiette : Steak ou poulet, guacamole, riz, fromage, bananes plantins frites, fruits, tortillas et la fameuse purée de haricots rouge (non ce n’est pas autre chose…).
Et la boisson qu’on a découverte et qu’on adore : le Jamaïca. C’est à base de rose et d’hibiscus, et c’est servi bien froid et par litre !
Ce qui est vraiment sympa et typique à voir ici (et à tester), ce sont les femmes qui montent leurs étales le soir pour vendre la cuisine qu’elles ont fait ou qu’elles vous préparent sur place : beaucoup de galettes de maïs, tortillas de poulet, petites pizzas, ceviches (souvent à base de crevettes crues, qui cuisent dans une sauce citronnée, le tout mixé avec par exemple des tomate, de l’ail, des oignons, etc), et même des gâteaux. Ça leur permet d’avoir un petit revenu et ça permet aux gens de dîner pour pas cher. On a testé et tout est bon, on fera peut-être une overdose de farine de maïs bientôt, mais pour l’instant ça va !

Surtout qu’on a trouvé aussi une crêperie tenue par un couple franco-guatémaltèque, ça nous a redonné un petit goût de France !
Au Guatemala, la nourriture est plus simple et moins variée qu’au Mexique. Mais ce qui est super ici, comme au Mexique d’ailleurs, c’est qu’on peut trouver des fruits coupés un peu partout, tout le monde en vend dans la rue : bananes plantain  papaye, pastèque, melon, ananas, bien meilleurs que chez nous d’ailleurs…

Hier, direction la ville de Chichicastenango, célèbre pour son grand marché. De nouveau, nous nous retrouvons dans des chicken bus pleins à craquer, et un minibus pour finir le trajet. On s’est dit « chouette, le minibus au moins pas de risque de surcharge », mais non, c’est bien pire en fait ! Déjà on est assis sur des sièges de lilliputiens, on est bien tassé aussi, et on a tout simplement été ébahi de voir le nombre de personnes que le rabatteur arrivait à caser : elles en étant debout et courbé tout le trajet, et lui à moitié dehors en se tenant tant bien que mal pour ne pas tomber ! Mais tout ça est très habituel pour les habitants et fait partie de leur quotidien.
Le marché de Chichi est très pittoresque et très typique, bien qu’un peu touristique. C’est un genre de souks où on trouve des centaines de tissus, sacs, bijoux, des fruits et légumes, des stands de nourriture, de viande à la découpe à l’air libre (hmm vive la tourista 😉 ), et des produits en tout genre. Des femmes vendent leur récolte, d’autres vendent leur coq, leur dindon ou leurs poussins. Une odeur d’encens parfume les ruelles, car le dimanche c’est jour de cérémonie. Les femmes font leur marché avec, faisant office de panier, un tissu enroulé sur le dos, bien lourd quand il est plein. C’est aussi comme ça qu’elles portent leurs bébés. Ici encore les habitants portent tous l’habit traditionnel, on en a pris plein les yeux avec toutes ces couleurs !

Demain, on part visiter la 2ème plus grande ville du Guatemala après la capitale, Quetzaltenango, ou Xela pour les intimes, avant de repartir sur Antigua et attendre ma chère et tendre, madame Tarjeta (« CB » en français)… Vidéo à regarder pour comprendre… et on ne se moque pas !!

PHOTOS :
https://plus.google.com/photos/108127359787458747876/albums/5872707426596070769

VIDEOS :
tempête à l’hôtel : http://www.youtube.com/watch?v=wNwJzCrhBmU
Au bord du lac Atitlan : http://youtu.be/T1dVrPnGukI
Le marché de Chichi : http://youtu.be/eroUd_I3z80
Dans un chicken bus (vide) : http://youtu.be/Wlpf5-lxBWo

Guatemala : Flores, Tikal, Semuc Champey

Hola todos,

Après un voyage en bus de 8h, deux postes frontières, un pour sortir de Belize et payer une taxe, l’autre pour entrer au Guatemala et payer une taxe (celle là c’est sûr c’est dans la poche du douanier), nous voici enfin arrivés au Guatemala, dans la jolie petite ville de Flores.

C’est en fait une toute petite presque île sur le lac Péten, au nord est du Guatemala, pleine de ruelles pavées, de petits restaurants, de petits hôtels, et le cadre est très joli avec le lac tout autour. En plus notre chambre a une vue imprenable sur le lac ! L’ambiance est particulièrement paisible, et on a pu admirer un magnifique coucher de soleil avant d’aller dîner et savourer pour quelques euros à peine les plats locaux : beignets de poulet recouverts de poivrons, guacamole, tomate, et d’autres choses, ou encore nachos (chips de chez eux) recouverts de mozzarrella, guacamole, sauce, oignons, etc. On a aussi testé l’enseigne locale de fast-food de poulet, « Pollo Campero », qui est présente un peu partout au Guatemala 😉
Etant donné que l’île est vraiment très petite, on est allé faire un tour le lendemain dans un village au bord du lac à 1h d’ici, mais pas grand chose à y voir malheureusement… Dommage, mais cela nous aura permis de prendre un minibus local blindé de monde, au moins 20 personnes, tous entassés par une chaleur étouffante, avec des vendeurs ambulants qui vous sautent dessus au premier arrêt 😉 Ca c’est l’avantage ici, on peut boire ou manger n’importe quoi facilement !
Le lendemain, debout à 4h du matin pour aller visiter le site maya de Tikal à l’aube. Ca valait le coup car il n’y avait personne, et l’ambiance était à la découverte, d’autant que le site ayant été découvert tardivement, beaucoup de temples sont encore enfouis sous la végétation ! On a pu voir plein de petits coatis trop mignons, des dindons ocellés avec leurs couleurs magnifiques, des tas d’oiseaux aussi, et des singes-araignées qui se balançaient agilement d’une branche à l’autre. Ce qui est impressionnant sur ce site c’est l’étendue de la canopée, et la végétation abondante et immense des alentours, ainsi que tous les bruits d’oiseaux, de singes hurleurs, etc. Il y a quelques temples immenses, dont un sur lequel on a pu monter qui émergent au-dessus de la forêt et qui permettent d’en admirer l’étendue.

Seconde étape ensuite, direction le centre du Guatemala pour rejoindre Semuc Champey, site réputé pour ses bassins naturels. Trajet en minibus cette fois (encore moins confortable que le bus…!), mais les 8h sont passées vite tellement les paysages étaient sublimes : on était dans les montagnes et les vallées, recouvertes d’une végétation luxuriante, immense, de plantations de maïs, de bananes, on a passé plein de petits villages typiques où les gens vivent uniquement des produits de leurs terres, et sont donc très pauvres, mais souriants et en paix avec la nature. Après ce trajet complètement dépaysant, on arrive au site où on va passer nos 2 jours, superbe lui aussi ! Vert, complètement intégré dans la nature, au bord d’une rivière, avec des petits bungalows en bois, des hamacs un peu partout, le top du top ! Et aussitôt arrivés, aussitôt repartis, pour une petite visite des grottes avoisinantes de Lanquin, car on voulait voir le défilé de chauves-souris qui, à la tombée de la nuit, s’envolent par nuées pour partir chasser. Si les grottes en elles-mêmes n’avaient rien d’exceptionnel, on a été impressionné par le nombre de chauve-souris qui se ruaient vers la sortie à la tombée de la nuit ! Un vrai spectacle.
Et le lendemain, levé à l’aube à 5h pour une petite randonnée matinale dans les collines avoisinantes pour admirer le lever du soleil, autour d’un petit café, de quoi bien commencer la journée 😉 Ensuite direction les bassins de Semuc Champey. On a expérimenté un nouveau mode de transport en montant à l’arrière de grosses camionnettes, debout, sur un chemin de terre en plutôt mauvais état, autant dire que ça secouait ! Arrivés au site, on a pris le chemin du mirador pour arriver au point de vue permettant d’admirer en hauteur les bassins. On a souffert pendant 20 minutes car ce n’était que de la montée en escalier avec des marches géantes, mais heureusement que des vendeurs de fruits s’étaient installés sur le chemin, les malins, ça nous a permis de nous désaltérer avec une bonne pastèque ! Arrivés en haut, vue spectaculaire sur la vallée et les bassins d’eau turquoise. A peine le temps de prendre quelques photos qu’on est vite redescendus pour se jeter dans l’eau rafraîchissante ! Ce qui est remarquable avec ces bassins, c’est qu’ils ne sont pas remplis par l’eau de la rivière qui coule en amont, car celle-ci se transforme en rivière souterrainne au moment de la formation des bassins, et ressort quelques centaines de mètres plus bas, à la fin des bassins. Et l’eau des bassins provient d’une petite source naturelle adjacente, qui donne à l’eau cette couleur turquoise, alors que celle de la rivière est plutôt verdâtre.

Puis, 3ème étape guatémaltèque, vers la ville d’Antigua, qui fût à l’origine la capitale du Guatemala mais dont le siège a été transféré suite aux différentes éruptions volcaniques à Guatemela Ciudad. Encore 8h de minibus encore moins confortable que le premier, et le chauffeur était un vrai fou du volant, il a failli s’encastrer quelques voitures, doublait dans les virages, roulait à 300 à l’heure, on sentait qu’il était pressé de rentrer chez lui celui-là !
On a d’ailleurs traversé Guatemala Ciudad, ville grisâtre plutôt délabrée mêlant misère et modernité avec des magasins modernes un peu partout. Mais ça ne donne pas envie de s’y attarder… A côté, la ville d’Antigua est beaucoup plus jolie. C’est une ancienne ville coloniale, dont quelques bâtiments sont en ruines car les éruptions successives ont détruit les efforts de restauration des habitants, mais elle a gardé beaucoup de charme avec ses ruelles pavées, ses maisons colorées, et surtout elle est entourée de volcans encore en activité, ce qui lui donne un vrai cachet. C’est une petite ville très animée, avec de la musique dans les rues, de stands où on peut grignoter des petits encas guatémaltèques, et beaucoup de marchés d’artisanat.

En tous cas le Guatemala est très différent du Mexique, plus nature, plus authentique, et le peuple guatémaltèque est très accueillant, gentil et très discret aussi. Après Antigua, on est prêt à repartir, en chicken bus cette fois (des gros bus locaux colorés) vers le lac Atitlan, paraît-il l’un des plus beaux lacs au monde, entouré de volcans !

A bientôt 😉

PHOTOS :
photos des photos de notre snorkeling à Belize (qualité moyenne donc…) : https://plus.google.com/photos/108127359787458747876/albums/5869730704509338177?authkey=CLHgo5C6xrnXQQ

Guatemala : https://plus.google.com/photos/108127359787458747876/albums/5872707426596070769

VIDEOS :
Un nuage de fourmis géantes à Tikal : http://youtu.be/RoTiUUOOk9Q
Les petites bêtes du Guatemala : http://youtu.be/BQLSPypRNPc
Coatis : http://youtu.be/ehoMgwnZa1U
Semuc Champey : http://youtu.be/Ca-oigkvpQg